"Nous ne voulons pas séparer les familles mais nous ne voulons pas que des familles viennent illégalement à la frontière", a déclaré M. Sessions.
"Si vous traversez la frontière illégalement, nous vous poursuivrons" en justice, a-t-il insisté, aux côtés du directeur de la police de l'immigration (ICE) fédérale, Thomas Homan, lors d'une conférence de presse à San Diego, en Californie.
Le ministre a encore souligné que "si vous faites passer des étrangers sans papiers à travers la frontière, nous vous poursuivrons. Si vous faites passer un enfant, nous vous poursuivrons. Et cet enfant sera séparé de vous, comme requis par la loi".
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Environ 150 personnes formant une "caravane" sont arrivées à la frontière américaine au Mexique la semaine dernière après un long et périlleux voyage depuis l'Amérique centrale. Beaucoup veulent demander l'asile aux Etats-Unis, se disant victimes de violences ou menacés de mort dans leur contrée d'origine.
Cette "caravane" très médiatisée a été vertement critiquée par le président américain Donald Trump, qui a été élu sur un programme anti-immigration.
Les Américains "ont raison de vouloir une frontière sûre et sécurisée" a martelé M. Sessions, de passage à San Diego pour se rendre à la frontière, avant de visiter l'Etat voisin de l'Arizona.
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Il a rappelé que "Donald Trump a fait campagne sur cette idée. C'est une des grandes raisons pour lesquelles il a gagné", et "nous voulons que le monde entier sache que la frontière n'est pas ouverte", a rappelé le ministre, enjoignant les candidats à l'entrée aux Etats-Unis à "faire une demande (de visa ou d'asile) et attendre votre tour".
Jeff Sessions a momentanément été interrompu par un manifestant qui a crié "vous êtes maléfique!", avant d'être évacué par le service de sécurité.
Enrique Morones, fondateur de l'association Border Angels, qui défend les droits des immigrés, a estimé que la séparation des enfants de leurs parents portait "atteinte aux droits de l'Homme".
En mars, le président républicain avait passé en revue les différents prototypes du mur qu'il veut bâtir tout au long de la frontière avec le Mexique, dans l'espoir de freiner l'immigration clandestine.
Avec AFP