Les grossesses en milieu scolaire restent une terrible épreuve malgré la loi qui autorise la jeune fille enceinte à poursuivre sa scolarité.
Elsa est vendeuse de pagne dans l’un des plus grands marchés du Bénin, le marché Dantokpa. A 32 ans, elle est mère d’une fille de 18 ans qu'elle a eu à 14 ans alors qu’elle se préparait pour décrocher son certificat d’études primaires.
Comme Elsa, nombre de jeunes filles sont soumises à une maternité précoce malgré les efforts du système éducatif et des associations citoyennes.
Selon Educ’ACTION, on dénombre chaque année environ 2000 grossesses au Bénin liées à la maltraitance des enseignants qui finissent en prison pour harcèlement sexuel, viol ou tentative d’avortement sur élève.
Pour Sandra, journaliste de profession, les filles doivent pouvoir cheminer avec les valeurs qui leur sont inculquées : "il faut forger le mental des filles".
Afin de freiner l’élan du phénomène, il est désormais interdit aux filles de se tresser, de porter des tenues sexy et même de venir à l’école avec des téléphones.
Ginette Fleure Adande, correspondante à Cotonou