"Les personnes présentant plusieurs types de handicaps sont souvent dans l'incapacité de fuir la violence (...) et vivent dans des conditions d'insécurité et d'insalubrité dans les camps de déplacés", affirme HRW dans son rapport.
L'ONG de défense des droits de l'Homme appelle le gouvernement et les divers organes des Nations unies en Centrafrique à une meilleure prise en charge des handicapés dans le pays, espérant que l'accord de paix de Sant'Egidio signé lundi entre les autorités et 13 groupes armés offrira "une occasion d'aider ce groupe maltraité et marginalisé".
Au lendemain de cet accord, au moins 40 personnes ont été tuées à Bria (centre) dans des combats entre groupes armés, impliquant un signataire de Sant'Egidio, le Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC), un des principaux groupes armés de l'ex-coalition musulmane Séléka.
En proie à un conflit meurtrier depuis 2013 avec le renversement du président François Bozizé par l'ex-Séléka, entraînant une contre-offensive des milices pro-chrétiennes anti-balaka, le pays connaît une recrudescence des violences depuis novembre 2016.
"Plus de 483.000 personnes ont fui la République centrafricaine, et plus de 503.000 personnes sont déplacées à l'intérieur du pays", rappelle HRW ajoutant que "quelques 2,2 millions de personnes ont besoin d'aide humanitaire", soit environ la moitié de la population.
Les humanitaires déplorent un sous-financement chronique de leurs activités en Centrafrique alors qu'une réunion s'est tenue mardi à Bangui pour faire le point sur l'aide des bailleurs internationaux de 2,2 milliards de dollars promise en novembre à Bruxelles et à décaisser jusqu'en 2019.
Avec AFP