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Les jeunes se mobilisent pour désarmer l'Amérique


영국 런던의 전광판에 톰무어 할아버지의 100세 생일을 축하하는 메세지가 떠 있다. 톰 할아버지는 자신의 암 치료와 엉덩이뼈를 고쳐준 영국 국민건강서비스(NHS)를 돕고, 코로나 환자들을 돌보는 의료진들을 격려하기 위해 시작한'정원 걷기 모금'으로 유명세를 탔다.
영국 런던의 전광판에 톰무어 할아버지의 100세 생일을 축하하는 메세지가 떠 있다. 톰 할아버지는 자신의 암 치료와 엉덩이뼈를 고쳐준 영국 국민건강서비스(NHS)를 돕고, 코로나 환자들을 돌보는 의료진들을 격려하기 위해 시작한'정원 걷기 모금'으로 유명세를 탔다.

Plus d'un milion d'adolescents et d'adultes vont déferler samedi sur Washington pour le plus grand rassemblement contre les armes à feu de l'histoire des Etats-Unis, avec des centaines d'autres marches prévues ailleurs dans le pays.

L'événement national, baptisé "March for Our Lives" -"Marchons pour nos vies"-, est une réaction spontanée au massacre le 14 février de 17 personnes dans un lycée de Floride. Cet énième drame a choqué les Américains et exaspéré une bonne partie d'entre eux.

Avec la jeunesse en fer de lance, l'organisation de la manifestation géante a recueilli l'appui de nombreuses célébrités.

George Clooney et son épouse Amal ont offert 500.000 dollars pour soutenir l'initiative, tout comme Oprah Winfrey ou Steven Spielberg. L'acteur Bill Murray a comparé la mobilisation avec celle des années 1960 contre la guerre du Vietnam.

La scène dressée sur Constitution Avenue, au cœur de la capitale fédérale, devrait voir un défilé de stars, parmi lesquelles Ariana Grande, Jennifer Hudson, Demi Lovato, Justin Timberlake ou Miley Cyrus.

Mais les vraies vedettes du rassemblement seront quelques dizaines de jeunes survivants: ils ont échappé à la tuerie du lycée de Parkland en Floride où un jeune homme a ouvert le feu au fusil d'assaut le jour de la Saint-Valentin.

"Cette marche n'aurait pas lieu sans la fusillade dans mon école, donc cela va être un moment difficile", a confié Carlos Rodriguez, l'une d'entre eux, ajoutant toutefois qu'il se sentait "fier d'être l'un des élèves qui ont lancé ce mouvement".

Mot d'ordre: "Agir"

Aalayah Eastmond a aussi fait le voyage jusqu'à Washington en hommage à ses copains tués et blessés.

>> Lire aussi : Mort du tireur impliqué dans une fusillade dans un lycée près de Washington

"J'ai perdu deux amis dans ma classe et six autres ont été touchés", a-t-elle relaté jeudi. La jeune fille de 17 ans a eu la vie sauve en se protégeant des balles derrière le corps de l'un de ses camarades décédé.

"Il faut agir. Cela ne peut plus se reproduire. Cela fait déjà 36 jours et rien ne se passe. On se battra jusqu'à ce que cela change", affirme avec détermination la lycéenne.

Car voici l'ennemi de ces jeunes, dont la mobilisation surprend: l'inaction d'un exécutif et d'un législatif sur le sujet des armes, que beaucoup d'Américains estiment relever de leurs droits fondamentaux.

La jeunesse fera-t-elle sauter les verrous posés par la National Rifle Association (NRA), le premier lobby des armes? Difficile à dire, si l'on se rappelle les espoirs douchés après la tuerie de Sandy Hook, école du Connecticut où 20 enfants avaient été tués en 2012.

L'ancien président Barack Obama avait alors connu un échec cuisant. Cette fois, il a jeté son poids derrière les lycéens de Parkland. "Vous avez favorisé le réveil de la nation", a-t-il écrit.

Les réseaux sociaux ont fait le reste, avec un raz-de-marée de messages scandant les mots d'ordre #Enough (Cela suffit) ou #NeverAgain (plus jamais ça). "Je suis avec vous", a tweeté Justin Bieber.

Selon le site internet de l'organisation, plus de 830 "marches jumelles" se tiendront samedi sur tout le territoire américain, où les armes font plus de 30.000 morts par an.

"Génération Columbine"

Ces centaines de milliers de jeunes sont parfois présentés comme la "génération mass shooting" ou la "génération Columbine", du nom d'une école secondaire du Colorado où deux élèves ont tué 12 de leurs camarades de classe et un professeur en 1999.

>> Lire aussi : Les parlementaires républicains réticents à une nouvelle loi sur les armes

Ils ont vécu la totalité de leur scolarité avec cette menace permanente, spécifique aux Etats-Unis. Ils ont participé à d'innombrables exercices d'urgence pour se confiner en cas de tirs, et ils ont connu la frustration de voir leurs élus faire la sourde oreille ou le président Trump proposer d'armer leurs enseignants.

A Washington, le rassemblement géant s'étalera entre la Maison Blanche et le Capitole, tout un symbole.

Les collégiens et lycéens ayant des moyens financiers inversement proportionnels à leur quantité d'énergie, il a fallu organiser leurs déplacements, leur logement et leur ravitaillement.

Les initiatives ont fleuri sur les campus et dans les familles, horrifiées par une dernière fusillade mardi dans un lycée de l'Etat proche du Maryland.

>> Lire aussi : Trump bouge un peu sur les armes à feu

Samedi le métro fonctionnera comme aux heures de pointe. Quelque 2.000 cabines de W.C. mobiles et des écrans géants ont été installés. Pour des milliers d'adolescents, il s'agira de leur première manifestation.

Selon une analyse du Washington Post cette semaine, plus de 187.000 élèves américains de primaire et secondaire ont été témoins d'une fusillade à l'heure des cours depuis 1999.

Avec AFP

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