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Les jurés resteront anonymes pour raisons de sécurité dans le procès de El Chapo


Joaquin "El Chapo" Guzman, dans un croquis lors de de sa comparution devant le palais de justice de Brooklyn, à New York, le 5 mai 2017.
Joaquin "El Chapo" Guzman, dans un croquis lors de de sa comparution devant le palais de justice de Brooklyn, à New York, le 5 mai 2017.

Les jurés qui seront sélectionnés pour juger le célèbre narcotrafiquant mexicain Joaquin "El Chapo" Guzman resteront anonymes, pour éviter toute intimidation, a annoncé le bureau du procureur fédéral de Brooklyn.

Le juge Brian Cogan, qui doit présider au procès du narcotrafiquant prévu en septembre, a donné lundi gain de cause au procureur, qui réclamait l'anonymat pour les jurés ainsi qu'une protection pour leurs allers-retours au tribunal.

Le juge a estimé qu'en tant que leader présumé du puissant cartel de Sinaloa, "El Chapo", 60 ans, est accusé d'avoir dirigé des "hommes de main" ayant conduit des centaines d'agressions, de meurtres et de kidnappings.

"Sur la base de l'acte d'accusations et des preuves déjà examinées par la cour", a ajouté le magistrat, "il est probable que les preuves du procès établiront un mode de fonctionnement de l'accusé et de ses associés tel qu'un juré pourrait craindre pour sa sécurité".

>> Lire aussi : La justice américaine autorise un examen psychologique d'"El Chapo"

Le juge a rejeté les arguments de la défense, qui faisait valoir qu'imposer l'anonymat des jurés pourrait nuire à la présomption d'innocence à laquelle sont tenus les jurés.

Plusieurs fois reporté, le procès d'El Chapo doit se dérouler sur plusieurs semaines à partir d'une date non encore précisée en septembre.

Interpellé en janvier 2016 au Mexique et extradé aux Etats-Unis en janvier 2017, Guzman, 60 ans, est accusé d'avoir dirigé, 25 ans durant, le cartel de Sinaloa, l'un des plus puissants que le continent américain ait jamais connu.

En raison de ses précédentes évasions, il est détenu dans des conditions d'isolement particulièrement sévères à Manhattan, avec des visites limitées, des conditions que ses avocats n'ont cessé de dénoncer.

Avec AFP

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