Les noirs américains restent affectés de façon disproportionnée par la crise du VIH/sida aux États-Unis, affirment les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies d’Atlanta, en Géorgie ( Centers for Disease Control and Prevention ou CDC).
Les Afro-Américains sont plus souvent diagnostiqués séropositifs, ou sidéens, et sont plus susceptibles de mourir de cette maladie que n'importe quel autre groupe ethnique du pays. La communauté médicale évoque plusieurs facteurs, mais affirme que la stigmatisation joue un grand rôle.
Se faire tester est facile, puisqu’il s’agit le plus souvent d’un simple prélèvement de salive sur la gencive. Le processus ne prend que 10 secondes. Il pourrait sauver une vie ou éviter de transmettre une infection. Il pourrait également enrayer l’épidémie de VIH/sida au sein de la communauté noire.
Mais un sentiment de honte ou de déshonneur empêche les noirs américains de se faire tester, selon les CDC. S’ils représentent 12 % de la population, ils comptent pour 44 % des nouveaux cas de VIH,
A l’origine de ce phénomène : la pauvreté, qui limite l'accès aux soins de santé, et le manque d'information sur le VIH/sida. Timothy Harrison, responsable au département américain de la Santé (Department of Health and Human Services), affirme que les gens ont honte de se faire dépister, « et si le test est positif, cela peut les dissuader de se faire soigner, ou de poursuivre leur traitement ».
Le gouvernement américain a mis en place un certain nombre de programmes qui ciblent les noirs, dont la Journée nationale de dépistage du VIH.
« Si vous connaissez votre statut VIH, vous êtes plus susceptible de prendre soin de votre personne, et vous êtes moins susceptible de transmettre le virus à quelqu'un d'autre», souligne M. Harrison.