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Les autorités gabonaises veulent mettre fin au désordre urbain


Des Gabonais font la queue dans une rue de Libreville, le 5 avril 2011.
Des Gabonais font la queue dans une rue de Libreville, le 5 avril 2011.

Depuis près de 6 mois, les équipes municipales de la capitale gabonaise sont engagées dans une opération de destruction des installations anarchiques dans la ville. Mais cette campagne d’hygiène publique peine à atteindre les résultats escomptés.

À Libreville, le commerce illégal investit les rues et les espaces publics. Il s'impose même comme un fait accompli contre lequel aucune solution ne semble possible. Pourtant, sur instructions du délégué spécial de la ville, des vendeurs à la sauvette comme Mombey ont été priés d’intégrer les marchés municipaux, depuis le début de l’opération en cours.

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« Toutes les places sont occupées par quelqu’un. Qu’ils viennent nous prendre tous ceux qui vendent sur le trottoir pour nous montrer les places dans les marchés », a déclaré Mombey Essono, un vendeur à la sauvette à Libreville.

Dans ce désordre urbain qui persiste, certains commerçants informels reconnaissent le bien-fondé de l’opération menée par la mairie de Libreville.

« On ne doit pas exercer anarchiquement. S’il faut mettre de l’ordre, ça concerne tout le monde. Donc c’est à l’Etat de prendre ses responsabilités pour ce qui concerne les jeunes Gabonais qui veulent se lancer dans l’entrepreneuriat », affirme Fred, également vendeur à la sauvette.

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Les dépôts sauvages de déchets ménagers et industriels ou encore l’abandon des véhicules constituent le nœud gordien de l’opération. Pour Sosthène, agent de sécurité, l’hôtel de ville doit explorer d’autres solutions susceptibles de maintenir partout l’ordre urbain.

"Ce que je peux dire, c’est que le maire actuel est un militaire. Il doit former des brigades environnementales qui vont travailler conjointement avec le ministère de l’environnement pour vérifier et surveiller… ", déclare Mr. Mbatchi.

Sur la liste des points noirs de la ville, quelques quartiers changent néanmoins de visage. C’est le cas de Montagne Ste, récemment aménagé et doté d’une voie de contournement, de parcs et des jardins publics. De l’avis d’Abel, un habitant du quartier, cet investissement est à préserver par ses premiers bénéficiaires.

"Il ne suffit pas seulement de faire cela. Mais ça dépend maintenant du maire parce que c’est le maire qui est le garant de la ville. Les deux chefs du quartier doivent s’associer avec le maire pour assainir le quartier", souligne-t-il.

Selon les urbanistes, la mauvaise gestion des espaces publics dans une ville comme Libreville favorise le commerce de la rue et les installations anarchiques.

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