Ces organisations comptent sur ces financements venant de l’étranger pour mener à bien leurs activités. Faute d’argent, la présence sur le terrain de certaines ONG se fait rare.
"C’est difficile de travailler sans moyens. Nous sommes obligés de réduire certaines actions pour continuer à être efficaces sur le terrain", explique Trésor Nzila Kendet de l’OCDH.
Cette "disette" arrive au moment où la société civile est engagée dans le monitoring des cas de violation des droits de l’homme suivant la période électorale.
"On se demande même pourquoi seulement maintenant ? Ces organisations ont tout d’un coup refusé de nous accorder les financements alors que nous en avons le plus besoin pour suivre les cas d’arrestations arbitraires, de torture en cette période de crise dans le Pool", déplore Roch Euloge Nzobo, un autre défenseur des droits de l’homme.
Pour Loamba Moke, l’Union européenne qui est le principal bailleur des ONG congolaises n’a pas assisté ces organisations "dans une période sensible comme l’élection présidentielle". Le président de l’ADHUC estime qu’il est quasiment impossible de travailler dans ces conditions. "Sans argent qui peut par exemple monter un rapport crédible sur la situation du Pool", s’interroge-t-il.
Sans désespérer, les ONG ont bouclé un plan d’action pour l’année 2017, avec à la clé une demande de financement à leurs bailleurs internationaux.
Ngouela Ngoussou, correspondant à Brazzaville