Le ministère de la Santé a indiqué dans un communiqué que ses fonctionnaires seraient chargés de surveiller les cliniques et les hôpitaux privés pour s'assurer de la mise en application de cette loi amendée pour durcir les sanction qui est entrée en vigueur le 29 novembre.
Le gouvernement avait soumis le 28 août la loi amendée au Parlement qui l'a approuvée quelques jours plus tard.
L'excision, ablation partielle ou totale des organes génitaux externes féminins, est une tradition qui remonte au temps des Pharaons et entend selon la coutume "purifier" les femmes de la tentation sexuelle.
Illégale sauf en cas de "nécessité médicale" et passible depuis 2008 de trois mois à deux ans de prison, elle reste largement pratiquée en Egypte, en particulier dans les zones rurales.
Selon la loi amendée, "toute personne pratiquant une excision sur une femme" est passible de cinq à sept ans de prison. Si l'opération "entraîne une infirmité permanente ou la mort", le ou les responsables pourraient se voir infliger jusqu'à 15 ans de réclusion.
Le texte prévoit également une peine d'un à trois ans de prison pour quiconque oblige une fille ou une femme à faire cette opération, ce qui pourrait toucher les proches et les membres de la famille.
En janvier 2015, un médecin avait été condamné à deux ans et trois mois de prison pour avoir pratiqué une excision mortelle sur une adolescente, le premier verdict du genre depuis l'interdiction de 2008. Au final, il a été emprisonné trois mois seulement.
L'Organisation mondiale de la santé recensait en 2014 plus de 125 millions de victimes d'excision, pratiquée dans 29 pays d'Afrique et du Proche-Orient. Selon le Fonds de l'ONU pour l'enfance, 30 millions d'autres jeunes filles risquent d'en être victimes dans les dix prochaines années.
Avec AFP