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Les producteurs congolais veulent reconquérir le marché local du haricot


Deux hectares de champ labouré pour une culture de haricot à Loudima au Congo, le 2 avril 2019. (VOA/Arsène Séverin)
Deux hectares de champ labouré pour une culture de haricot à Loudima au Congo, le 2 avril 2019. (VOA/Arsène Séverin)

Une dizaine de coopératives à Loudima, dans la Bouenza, dans le sud-ouest du Congo, se sont lancées dans la production du haricot. Avec l'aide du Programme alimentaire mondial, les résultats sont très encourageants.

Prisca Mahoungou a récolté 550kg de haricot en 2018 : "C'est difficile, il faut beaucoup travailler. Auparavant, je ne travaillais pas sur des hectares, et c'est là où il y a le changement. Là, par exemple, il y a deux hectares, si je n'arrive pas, je vais mettre le manioc et le haricot".

Quelques 200 personnes sont impliquées dans cette activité. Elles apprennent de nouvelles techniques pour maximiser les récoltes.

Le responsable du secteur agricole du PAM explique que "quand le projet est arrivé, il fallait que chaque producteur puisse mettre en valeur un demi-hectare par cycle. Mais nous avons eu des producteurs qui ont fait deux à trois hectares en deux cycles. Sur ce terrain, c’est la culture du haricot qui sera mise en place, associée au manioc. C'est une avancée avec les techniques qu'ils sont reçues".

Au campement de Ditadi, les producteurs demandent des moyens pour produire plus et satisfaire le marché local : "Désherber et planter, c'est un travail difficile, mais à la fin, le résultat est bon, et on a de l'avantage", affirme un agriculteur.

Un autre exploitant ajoute que "ce sont des choses qui peuvent nous développer. C'est un campement, une fois ça deviendra un village, et les habitants de Dolisie ou de Nkayi viendraient pour travailler".

A Brazzaville et à Pointe-Noire, le marché est dominé par le haricot venant de l'étranger, du Cameroun principalement.

L'analyste économique Alphonse Ndongo, à Brazzaville, le 2 avril 2019. (VOA/Arsène Séverin)
L'analyste économique Alphonse Ndongo, à Brazzaville, le 2 avril 2019. (VOA/Arsène Séverin)

Un commerce très rentable, selon l'analyste économique Alphonse Ndongo : "Le prix d'un sac de 100 kg de haricot dans les recoins de l'Ouest du Cameroun varie entre 15.000 et 25.000 francs CFA. A Brazzaville, il peut revenir à 100.000 francs CFA. Et la situation peut encore durer, parce que la demande est toujours là".

Dans les bassins de production de Mfouati, de Boko Songho et de Bouansa, la production de haricot pourrait augmenter si les producteurs perfectionnent leurs techniques.

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