Au camp des réfugiés de Goudebou à plus de 260km au nord de Ouagadougou. Nous sommes au Sahel. Au moins 11 000 réfugiés vivent ici. Ce 20 juin, journée mondiale des réfugiés, chacun d’eux veut montrer son savoir-faire. Des réfugiés qui ne s’ennuient pas.
"Il y a l’électricité, la mécanique auto, la plomberie, menuiserie, l’artisanat. Nous faisons différentes activités au camp. Moi je faisais l’électricité niveau 2. J’ai un examen à faire cette année", explique Abdou Agbahi, réfugié dans ce camp depuis 8 ans.
"On souffre ici"
"Je suis venue ici, j’ai étudié, j’ai eu le certificat d’études primaires et j’ai entamé ma formation en santé. Nous sommes à la fin. Nous avons composé et nous attendons les résultats. On rencontre des pathologies comme le paludisme, la rougeole qui a été éradiquée, le rhume... ", ajoute Walatou Mohamed Ali Brouki, une réfugiée depuis 10 ans.
Ce n’est pas simple pour tous les réfugiés de mener de petites activités. "On souffre ici. On est trop fatigué, ce n’est vraiment pas simple. Dans ce camp on ne voit rien. Nous voulons de l’aide. Nos maisons ne sont pas adaptées", a expliqué Wanka Agalsséteh, réfugié et éleveurs.
Une cérémonie à l’honneur de ces réfugiés
Les autorités disent les encourager à entreprendre. "Une famille, des personnes ne peuvent pas être assistées pendant de longues années, c’est même difficile. Quel que soit le soutien qu’on va vous donner cela peut vous paraître insuffisant au regard des difficultés que vous avez. Ce sont de modestes contributions qu’on leur donne mais elles aussi essaient d’entreprendre comme elles peuvent avec les moyens de bord", a déclaré Alpha Barry, ministre des Affaires étrangères.
Aux côtés des réfugiés, Angelina Jolie, envoyée spéciale du Haut-commissaire pour les réfugiés, témoigne sa solidarité à l’endroit des réfugiés.
"Je suis ici pour montrer ma solidarité avec le peuple du Burkina Faso qui continue de recevoir leurs frères et sœurs malgré les conditions difficiles dans lesquelles ils vivent en partageant le peu de ressources dont ils disposent au moment où d’autres pays ayant assez de ressources ont fermé leurs frontières", a affirmé l’humanitaire.