"Les combattants (shebab) s'entraînaient pour une attaque de grande ampleur. Ils étaient sur le point de quitter le camp et représentaient une menace imminente pour les Etats-Unis et les forces" de l'Union africaine, a expliqué le porte-parole du Pentagone, Jeff Davis.
"Selon les premiers bilans, plus de 150 combattants terroristes ont été éliminés", a précisé M. Davis. Des drones mais aussi des avions ont été utilisés.
Les shebab, insurgés affiliés à Al-Qaïda, ont multiplié les attaques de grande ampleur depuis le début de l'année en Somalie.
Les combattants visés par Washington étaient sur point de terminer un entraînement leur permettant de conduire des "opérations offensives", a ajouté M. Davis, sans préciser la nature de l'attaque envisagée par les shebab.
"Leur élimination va réduire la capacité des shebab à atteindre leurs objectifs en Somalie, comme recruter de nouveaux membres, établir de nouvelles bases, et programmer des attaques contre les forces américaines et l'Amison (African Union Mission to Somalia)", la force de l'Union africaine en Somalie, a estimé le représentant du ministère américain de la Défense.
Ce camp d'entraînement était surveillé depuis un certain temps. "On avait le sentiment que la phase opérationnelle était sur le point d'être mise en oeuvre", selon M. Davis.
Après avoir été chassés de Mogadiscio en août 2011, les shebab avaient connu un recul. Ils avaient perdu l'essentiel de leurs bastions, même s'ils conservaient le contrôle de vastes zones rurales.
La capitale somalienne jouissait d'un calme relatif et commençait à émerger du chaos.
Selon des experts, ces derniers mois les shebab ont montré leur capacité de résilience et d'adaptation, en profitant de l'apathie de l'Amisom et de la fragilité du gouvernement central somalien.
En janvier, ils ont attaqué un camp du contingent kényan de l'Amisom à El-Adde, dans le sud somalien. Ils ont revendiqué la mort de plus de 100 soldats kényans.
La semaine dernière, ils ont tué au moins 14 personnes en faisant exploser deux véhicules piégés devant un hôtel et un jardin public de Mogadiscio. Moins de 48 heures plus tard, une voiture piégée explosait devant un restaurant populaire de Baidoa (sud-ouest), avant qu'un kamikaze ne se fasse exploser. Au moins 30 personnes ont péri.
Avec AFP