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Les usagers de téléphonie se plaignent de la qualité de réseaux à Brazzaville


Un usager de téléphonie mobile à Brazzaville, en République du Congo, le 22 juillet 2019. (VOA/Arsène Séverin)
Un usager de téléphonie mobile à Brazzaville, en République du Congo, le 22 juillet 2019. (VOA/Arsène Séverin)

Au Congo-Brazzaville, l'Agence de régulation des postes et communications électroniques (ARPCE) a mis en demeure les sociétés de téléphonie mobile qui vendent des cartes SIM sans être enregistrées.

Les usagers qui critiquent cette sanction estiment plutôt que ces opérateurs des réseaux devraient être punis pour la fourniture d'une mauvaise qualité de service.

La mise en demeure des deux principaux opérateurs de téléphonie mobile au Congo vise notamment les faiblesses dans la sécurisation des cartes SIM qui sont aujourd'hui achetées pour une bouchée de pain sur les marchés.

Marc Sakala, directeur des réseaux et services des communications électroniques, en République du Congo, le 22 juillet 2019. (VOA/Arsène Séverin)
Marc Sakala, directeur des réseaux et services des communications électroniques, en République du Congo, le 22 juillet 2019. (VOA/Arsène Séverin)

Pour le directeur des réseaux et services de communications électroniques à l'Agence de régulation des postes et télécommunications électroniques du Congo, Marc Sakala, les opérateurs ont un mois pour se remettre en ordre. "La loi dit qu'il faut d'abord mettre en demeure avant de sanctionner pour qu'ils rentrent en ordre. On peut sanctionner, mais les arnaques continuent".

MTN Congo, l'un des opérateurs indexés, dit avoir pris acte et promet une amélioration de la situation.

Patrick Itsoua, directeur Corpored Affairs de MTN Congo à Brazzaville, en République du Congo, le 22 juillet 2019. (VOA/Arsène Séverin)
Patrick Itsoua, directeur Corpored Affairs de MTN Congo à Brazzaville, en République du Congo, le 22 juillet 2019. (VOA/Arsène Séverin)

Patrick Itsaoua, directeur Corpored affairs : "Nous avons pris bonne note de la mise en demeure du régulateur. Nous avons mis en place une 'task force' qui a commencé à travailler dès le premier jour pour mettre en place des plans pour répondre aux besoins de la population, notamment sur la sécurisation de leurs comptes mobiles money contre les arnaques".

En réalité, les usagers de téléphonie mobile ont d'autres soucis au Congo.

"Chaque fois, on nous dit qu'on a amélioré, qu'on a changé. Mais au quotidien, quand on utilise le téléphone, on se rend compte que rien ne change, et ce n'est pas bien. On peut acheter du crédit, activer un forfait internet, que vous l'ayez utilisé ou pas, dans les délais, ça part, et cela nous dérange. Il ne faut pas que cela soit comme de l'arnaque", souligne un usager.

Un autre ajoute : "Il y a une arnaque de prix, que ça soit sur l'internet ou sur la voix. La technologie ne suit pas. Les autres sont en train de passer à la 5G, nous ici même la 3G on arrive pas à le faire fonctionner correctement. Téléphoner de Pointe-Noire à Brazzaville, même entre voisins ça devient compliqué, alors qu'on paye les services. Lorsqu'on les appelle au téléphone ou on va les voir, celui qui est au guichet vous dit que le problème sera résolu. Mais c'est n'importe quoi" !

Des manquements de la part des opérateurs que le régulateur a sciemment ignorés, alors qu'une enquête, menée au cours du deuxième trimestre, éclabousse deux sociétés qui ne font même pas mieux pour la 2G.

Mais pourquoi n'avoir pas publié ce rapport ? Selon Marc Sakala de l'ARPCE, "ces résultats nous les avons partagés avec les différents opérateurs. Les indicateurs de performance étaient très bas pour tous les opérateurs de la place. Nous n'avons pas publié ces résultats au niveau de la presse, comme nous le faisons habituellement pour la simple raison que nous sommes conscients qu'en ce moment il y a beaucoup de situations que rencontrent les opérateurs à savoir les migrations entre la 3G et la 4G demandent beaucoup de travaux supplémentaires".

En 2015, Airtel et MTN avaient écopé d'une sanction pécuniaire, affectant 1% de leurs chiffres d'affaires, un équivalent d'environ 100 millions de francs CFA chacune.

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