Les Etats-Unis et une coalition internationale mènent depuis 2014 des frappes aériennes en Irak et Syrie contre le groupe Etat islamique, qui selon des ONG provoquent de plus en plus de victimes civiles.
Ces victimes "sont un fait de la vie dans ce genre de situation", a déclaré dimanche M. Mattis sur CBS.
Mais les Etats-Unis "font tout ce qui est humainement possible, compatible avec les nécessités militaires" pour les éviter, a-t-il indiqué.
Selon certaines ONG, la hausse des victimes civiles - niée par le Pentagone - résulte de la volonté de l'administration Trump d'accélérer le combat contre les jihadistes et de les "anéantir".
Mais cette affirmation est démentie par le Pentagone.
"Nous n'avons pas changé les règles d'engagement" des bombardements, qui déterminent les précautions à prendre pour éviter les victimes civiles, a répété M. Mattis dimanche.
"Il n'y a aucun affaiblissement de notre volonté de protéger des innocents", a-t-il souligné.
La coalition reconnait officiellement avoir tué plus de 450 civils dans ses bombardements depuis le début de la campagne de bombardements en 2014, y compris les 105 morts de Mossoul le 17 mars.
Airwars, un collectif de journalistes basé à Londres qui compilent les données publiquement disponibles, estime de son côté le nombre de victimes à au moins 3.681.
Le Pentagone a reconnu jeudi qu'un bombardement américain à Mossoul en Irak le 17 mars avait coûté la vie à 105 civils, mais rejeté la faute sur des explosifs disposés par les jihadistes dans la maison visée.
Les explosifs installés à cet endroit "montre une fois plus le souverain mépris" de la vie humaine des jihadistes, a estimé M. Mattis.
Avec AFP