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Les victimes de viols, soignées à Bangui


Une victime de viol en Afrique (AP)
Une victime de viol en Afrique (AP)

Plus de 500 victimes se sont déjà présentées au centre ouvert par MSF en juillet dernier à Bangui.

L'ONG Médecins sans Frontières (MSF) ayant ouvert à Bangui deux centres pour les victimes des violences sexuelles, en Centrafrique, ces dernières ont un recours dans un pays en proie aux violences intercommunautaires depuis 2013.

Si les victimes de viols peuvent se faire soigner dans les 72 heures après l’agression, elles peuvent recevoir un traitement d’urgence visant à empêcher la transmission du VIH/sida, ou encore une grossesse non voulue, rappelle MSF.

Triste réalité, selon l’infirmière Sylvie Gonekra : la plupart des victimes de sévices sexuels ne se présentent aux centres de soins que beaucoup plus tard.

Faute de statistiques, impossible de cerner l’ampleur du problème des violences sexuelles en République centrafricaine. Ce qu’on sait, c’est qu’en dépit des efforts du gouvernement intérimaire et des soldats de maintien de la paix pour rétablir la sécurité, ces violences persistent.

Le centre ouvert par MSF en juillet dernier à Bangui cherche à offrir des soins médicaux et psychologiques. Plus de 500 victimes s’y sont présentées ces derniers mois. Un second centre a été ouvert à Bangui, et les efforts se poursuivent pour faire connaitre son existence.

En premier lieu, il faut laisser les victimes évoquer librement leur traumatisme. « Je pense à mon mari tout le temps. Il s’est enfui quand les Seleka ont envahi la ville et tué les hommes. Cela fait un an que je suis sans nouvelle. Je pense qu’il est mort depuis » raconte une centrafricaine.

Rassurer, calmer, écouter. Telle est la mission que se sont donnés les responsables de MSF. Mais selon la psychologue Roselyne Menant, le premier défi reste d’aider les victimes à comprendre ce que c’est qu’un psychologue, dans un pays où ils sont rares.

Qui se présente aux centres de MSF? Selon Mme Menant, ce sont des femmes de tous les âges, parfois des enfants, ou encore des hommes. Tous sont marginalisés du fait de ce qui leur est arrivé, et ils n’ont personne à qui parler. En plus des consultations individuelles, les victimes sont regroupées pour s’appuyer mutuellement.

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