"Nous nous félicitons que ces dix travailleurs humanitaires puissent maintenant retourner auprès de leurs familles", a déclaré le responsable du CICR au Soudan du Sud, Francois Stamm.
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Le CICR joue fréquemment les médiateurs entre ravisseurs et otages.
Le Bureau des Nations unies pour les affaires humanitaires (Ocha) avait annoncé jeudi que dix travailleurs humanitaires au Soudan du Sud étaient portés disparus et présumés kidnappés, après l'attaque de leur convoi dans le sud-ouest de ce pays en guerre. Le convoi avait disparu après avoir quitté mercredi matin la ville de Yei, située à environ 150 km au sud-ouest de la capitale, Juba, en direction de celle de Tore.
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Selon l'Ocha, il s'agit du deuxième enlèvement de travailleurs humanitaires par un groupe armé depuis le début du mois d'avril.
Les 10 travailleurs humanitaires, tous de nationalité sud-soudanaise, sont employés notamment par l'Ocha, l'Unicef et des ONG.
L'Ocha a accusé "un groupe d'opposition armée" d'être responsable de l'enlèvement, lundi dans un communiqué.
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"Je suis profondément préoccupé par l'insécurité à laquelle sont confrontés au Soudan du Sud les travailleurs humanitaires, qui risquent leur vie pour sauver celle des autres", a déclaré Alain Noudehou, le coordinateur humanitaire de l'ONU au Soudan du Sud.
Le colonel Lam Paul Gabriel, porte-parole du groupe rebelle SPLA-IO a admis que les travailleurs humanitaires avaient été retenus pour avoir pénétré dans une zone "sans aucune autorisation".
Selon le CICR, les dix otages libérés ont été transférés à Juba.
Après avoir obtenu son indépendance en 2011, le Soudan du Sud a plongé en décembre 2013 dans une guerre civile qui a fait des dizaines de milliers de morts, quatre millions de déplacés et provoqué une crise humanitaire catastrophique.
Les travailleurs humanitaires ont été la cible de nombreuses attaques durant ce conflit. Selon les Nations unies, une centaine d'entre eux ont été tués depuis décembre 2013.
Avec AFP