Reuben Abatiqui, un éditorialiste populaire et patron de la rédaction du quotidien indépendant Guardian avant de servir le président Goodluck Jonathan, avait été arrêté le 24 octobre.
"M. Abati a été libéré samedi mais est susceptible d'être de nouveau convoqué", a déclaré un responsablede la Commission pour les crimes économiques et financiers (EFCC), sans préciser si l'ancien porte-parole sera déféré devant la justice.
Selon une source au sein de l'EFCC, l'enquête porte sur un détournement de fonds destinés à l'achat d'armes pour combattre Boko Haram.
Abati est soupçonné d'avoir reçu de l'argent de l'ancien conseiller à la sécurité nationale Sambo Dasuki.
Le colonel Dasuki, 60 ans, est poursuivi pour trois affaires différentes, dans un scandale portant sur un détournement de plus de deux milliards de dollars de fonds qui auraient dû être alloués à la Défense mais ont servi à payer la campagne électorale de M. Jonathan, en 2015, alors que le pays souffrait de l'insurrection du groupe jihadiste Boko Haram.
Cette insurrection a fait plus de 20.000 morts et 2,6 millions de déplacés depuis 2009 et a atteint son pic en 2013 sous la présidence de M. Jonathan.
L'ancien président a été battu en 2015 par Muhammadu Buhari qui a depuis lancé une vaste campagne anti-corruption visant les proches du gouvernement précédent.
Avec AFP