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Libération d'une centaine de jeunes partisans du mouvement Kamwina Nsapu en RDC


Quelques habitants de la ville marchent sur l’une des principales artères de Mbuji Mayi, chef-lieu de la province du Kasaï Oriental, 30 juillet 2006.
Quelques habitants de la ville marchent sur l’une des principales artères de Mbuji Mayi, chef-lieu de la province du Kasaï Oriental, 30 juillet 2006.

Une centaine de mineurs arrêtés en relation avec l’insurrection du groupement de Kamwina Nsapu dont le chef coutumier tué en 2016 au Kasaï, ont été libérés, annonce la Mission des Nations unies en RDC Monusco.

"Libération de plus d’une centaine de mineurs incarcérés pour association au mouvement Kamwina Nsapu ", a tweeté mardi la Monusco son son compte.

Sur son site Internet, la Monusco explique que l’Auditorat militaire de garnison de Kananga et de Tshikapa ont procédé à la libération de plus d’une centaine d’enfants incarcérés, dont certains depuis août 2016, pour association au mouvement insurrectionnel Kamuina Nsapu.

Il s’agit, selon la mission de l’ONU, d’enfants capturés par les Forces armés de la République Démocratique du Congo (FARDC) au cours de différents affrontements avec ladite milice.

"Un dernier groupe de 20 enfants, dont une fille, a éte libéré le 23 février 2017 faisant suite au plaidoyer de la section protection de l’enfant de la Monusco et ses partenaires", précise l'ONU.

La mission onusienne reconnaît les efforts des autorités de la province du Kasaï Central pour pacifier la province en proie aux violences depuis plus de six mois, suite à la mort de Jean-Pierre Pandi, chef traditionnel du groupement de Kamuina Nsapu, du secteur Dibatayi, dans le district de Tshimbulu, territoire de DIBAYA, à environ 150 km au sud de Kananga au Kasaï Central.

Un Casque bleu uruguayen de la Monusco a été blessé par balle à Kzumba, au Kasaï central, une des provinces de la région du Kasaï théâtre d'une rébellion qui a fait plus de 400 morts depuis septembre 2016.

En plus des casques bleus, la Monusco a déployé dans la zone des investigateurs après la publication des vidéos montrant des militaires congolais en opération tirant à bout portant sur de présumés insurgés non armés.

Le Conseil de sécurité a récemment condamné fermement les violences observées dans la région du Kasaï et exigé qu’une enquête.

Les membres du Conseil de sécurité sont "vivement préoccupés par les récents rapports faisant état de graves violations du droit international humanitaire commises par des milices locales dans cette région ", selon une déclaration du Conseil de sécurité que VOA Afrique a reçue.

Dans le document du Conseil de sécurité déplorait "notamment le recrutement et l'utilisation illégaux d'enfants soldats et les meurtres de civils par des membres des forces de sécurité de la République démocratique du Congo (RDC), qui pourraient constituer des crimes de guerre en vertu du droit international ".

Le gouvernement qui a déjà annoncé une enquête au sujet de ces vidéos, a rejeté l’assistance que la Monusco a offerte pour des investigations.

Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU en RDC (Ocha), au moins 200.000 personnes déplacées internes sont enregistrées depuis l’insurrection dans la région ; 32.000 sont retournés et plus de 400 morts - dont 66 au cours du seul mois de janvier.

La région du Kasaï, au centre de la RDC, est le théâtre depuis septembre 2016 d'une rébellion née de la mort lors d'une opération militaire d'un chef coutumier local, Kamwina Nsapu, entré en conflit avec le pouvoir central.

Parties de Kananga, capitale de la province du Kasaï-central, les violences entre les forces de l'ordre et la milice de Kamwina Nsapu - ont progressivement gagné le Kasaï-oriental et le Kasaï-occidental.

Selon l'ONU, plus de 200.000 personnes déplacées ont été enregistrées depuis le début de conflit tandis que plus de 400 sont mortes de suites d'affrontements entre l'armée, la police congolaises et les miliciens.

Présente en RDC depuis 1999, la Monusco déploie plus de 19.000 soldats, policiers et observateurs militaires dans l'Est du pays et à Kinshasa. Elle ne disposait d'aucunes troupes dans les trois Kasaï jusqu'au déploiement récent d'une centaine de Casques bleus à Kananga et environs.

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