Elvis Ramosebudi, arrêté fin avril par la police, est inculpé d'"association de malfaiteurs en vue de commettre des meurtres".
Il a été libéré contre une caution de 3.000 rands (202 euros) et devra pointer au commissariat trois fois par semaine, selon plusieurs médias locaux.
Dans son viseur figuraient notamment le président Jacob Zuma et des membres de la famille Gupta, ces sulfureux hommes d'affaires proches du dirigeant sud-africain.
Les enquêteurs ont affirmé avoir saisi une liste de 19 noms de cibles potentielles, qui n'a pas été rendue publique.
M. Zuma est sous le feu des critiques depuis plusieurs mois pour diverses affaires de détournement de fonds public et de favoritisme impliquant notamment les Gupta.
Selon le site sud-africain News24, M. Ramosebudi a promis qu'il se rendrait à son procès et qu'il ne tenterait pas d'interférer avec l'enquête.
Son avocat a indiqué qu'il plaiderait non coupable et rappelé qu'aucune arme n'avait été trouvée au domicile de son client, jamais condamné auparavant.
Selon la police, Elvis Ramosebudi avait fondé un mouvement et cherchait à réunir 140 millions de rands (près de 10 millions d'euros) pour financer l'assassinat de "membres du gouvernement, d'entreprises publiques et de Sud-Africains en vue".
"Il est clair qu'il est très motivé pour ce qu'il veut faire", a assuré l'avocat général Johan Badenhorst qui s'opposait à la libération sous caution.
La date de sa prochaine comparution n'a pas encore été révélée.
Avec AFP