Des responsables américains s'exprimant sous couvert d'anonymat ont expliqué que ces commandos agissaient depuis un centre d'opération conjoint installé à la périphérie de Syrte, ville côtière située à 450 kilomètres à l'est de la capitale Tripoli et aux mains de l'EI depuis juin 2015.
Les forces loyales au gouvernement libyen d'union nationale (GNA) tentent, à la faveur d'une opération militaire lancée le 12 mai, de reprendre le contrôle de ce fief du groupe ultraradical.
Le Pentagone a annoncé la semaine dernière le lancement d'une campagne aérienne à Syrte, à la demande du gouvernement libyen.
Les troupes américaines travaillent de concert avec les Britanniques, aident à coordonner les frappes aériennes et fournissent du renseignement à leurs partenaires, a ajouté le Washington Post.
Des Américains et des Britanniques portant des treillis militaires et des gilets pare-balles ont par ailleurs été vus à Syrte à plusieurs reprises, selon le quotidien américain qui cite des officiers alliés au gouvernement libyen et des responsables de sécurité occidentaux.
Le Pentagone a refusé de commenter directement ces informations mais avait reconnu auparavant que de petites équipes américaines aidaient à rassembler du renseignement en Libye.
"Un petit nombre de forces américaines sont entrées et sorties de Libye pour échanger des informations avec les forces locales, et elles vont continuer à le faire au moment où nous renforçons la lutte contre l'EI et les autres organisations terroristes", a réitéré une porte-parole du Pentagone, Henrietta Levin.
Le mois dernier, trois militaires français ont péri dans un accident d'hélicoptère en Libye où ils effectuaient une mission de renseignement, confirmant ainsi pour la première fois la présence de soldats français dans ce pays.
Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est livrée aux milices armées et minée par des luttes de pouvoir et des violences qui ont favorisé la montée en puissance des jihadistes de l'EI.
Avec AFP