Un an après l'accord conclu avec la Turquie pour stopper les flux vers la Grèce, l'UE cherche toujours à établir un arrangement similaire avec la Libye, fortement compliqué par le chaos qui règne dans le pays et par l'impact économique du trafic des migrants dans certaines zones côtières.
Dimanche, les gardes-côtes italiens ont encore coordonné le secours de plus de 3.300 personnes au large de la Libye, qui devraient porter le nombre d'arrivées en Italie à près de 20.000 depuis le début de l'année, en forte augmentation par rapport aux années précédentes.
Les ministres de l'Intérieur italien, allemand, autrichien, slovène, suisse et maltais, leurs homologues de Libye et du Maghreb et le commissaire européen chargé des Migrations, Dimitris Avramopoulos, devaient prendre part aux discussions dans la matinée.
L'objectif est de jeter les bases d'"une gestion toujours plus partagée des flux migratoires", avec "des politiques de développement, d'intervention sociale, de contrôle des frontières et de rapatriement", avait expliqué dimanche à la presse le ministre italien de l'Intérieur, Marco Minniti.
Selon le quotidien italien Corriere della Sera, le gouvernement d'union nationale (GNA) libyen a demandé des radars, des embarcations, des hélicoptères ou encore des véhicules tout terrain, pour un total de 800 millions d'euros, pour contrôler ses frontières sud et ses eaux territoriales.
Le plan pourrait prévoir aussi d'installer en Libye un centre opérationnel pour gérer les secours dans les eaux internationales, actuellement coordonnés depuis Rome par les gardes-côtes italiens.
Mais une partie du matériel se heurte à l'embargo de l'ONU sur les importations d'armes en Libye.
Avec AFP