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Le gouvernement reconnu appelle l'ONU à bloquer toute vente "illégale" en Libye


Vue d'une raffinerie de pétrole dans la ville de Ras Lanuf, dans le nord de la Libye, le 11 janvier 2017.
Vue d'une raffinerie de pétrole dans la ville de Ras Lanuf, dans le nord de la Libye, le 11 janvier 2017.

Le gouvernement libyen d’union nationale (GNA), reconnu internationalement, a appelé mardi le conseil de sécurité des Nations unies à bloquer "toute tentative de vente illégale de pétrole" par les autorités rivales de l'est du pays.

"Remettre les terminaux pétroliers à une entité qui n'est pas légitime ne fait qu'exacerber la division", a ajouté dans un communiqué le GNA. Lundi, le maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l'est de la Libye, a annoncé que toutes les installations sous contrôle de ses forces seraient remises à la compagnie du pétrole du gouvernement parallèle basé dans l'est.

"Les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU sont très claires: les installations pétrolières, la production et les exportations doivent demeurer sous le contrôle exclusif de la NOC (de Tripoli) et sous la seule supervision du gouvernement d'union nationale" (GNA), reconnu par la communauté internationale.

Le patron de la compagnie nationale libyenne a mis la communauté internationale et les acteurs du marché pétrolier devant leurs responsabilités.

"Nous sommes confiants que le GNA et nos partenaires internationaux prendront les mesures nécessaires pour bloquer toutes les exportations en violation du droit international", a-t-il avancé.

LA "NOC met en garde les entreprises contre la conclusion de contrats d'achat de pétrole auprès d'institutions parallèles. Ils ne seront pas honorés et la NOC intentera une action en justice contre eux", a ajouté M. Sanallah.

La Libye exporte du pétrole partout dans le monde, en particulier en Europe. Les Etats-Unis et la Chine figurent aussi parmi les clients les plus fidèles.

Le maréchal Haftar a annoncé lundi que les installations pétrolières sous contrôle de ses forces en Libye seraient désormais gérées par les autorités parallèles, basées dans l'est du pays et hostiles au GNA.

Pour justifier cette décision controversée, son porte-parole, Ahmed al-Mesmari, a affirmé que des groupes armés rivaux et "terroristes" étaient "financés par les revenus du pétrole". Il faisait allusion aux forces d'Ibrahim Jadhran, qui ont attaqué le 14 juin les terminaux de Ras Lanouf et d'al-Sedra.

M. Jadhran commandait les Gardes des installations pétrolières (GIP) chargés de la sécurité du Croissant pétrolier. Il avait réussi à bloquer les exportations de pétrole de cette région pendant deux ans avant d'en être chassé en 2016 par l'ANL.

L'ANL du maréchal Haftar "se comporte comme le criminel Ibrahim Jadhran et devrait être condamnée par la communauté internationale et le peuple libyen", a argué le patron de la NOC.

Avec AFP

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