"Vous savez que nous sommes dans une situation dangereuse. Nous avons entrepris une série de procédures sécuritaires", a dit le ministre des Transports Mahmoud Ben Romdhane sur la radio privée Mosaïque FM. Il a indiqué que les "avions libyens" ne seraient plus autorisés à atterrir en Tunisie qu'au niveau de la plate-forme de Sfax, dans le sud du pays.
La Tunisie compte de multiples dessertes avec la Libye, pays voisin où le conflit entre factions rivales a toutefois viré au chaos, permettant l'émergence du groupe Etat islamique.
L'été dernier, les autorités tunisiennes avaient autorisé la reprise de vols en provenance des aéroports de Miitiga, près de Tripoli, et de Misrata, à l'est de la capitale. Des liaisons aériennes existent également avec les aéroports de Labreg et Tobrouk. En août, Tunisair a en revanche prévenu qu'elle n'assurait plus de vols entre les deux pays.
La frontière terrestre entre la Tunisie et la Libye est par ailleurs actuellement fermée, à l'initiative de Tunis.
Cette décision a été prise, pour au moins 15 jours, dans la foulée du nouvel attentat revendiqué par le groupe Etat islamique le 24 novembre en plein Tunis, dans lequel 12 agents de la sécurité présidentielle ont été tués.
Tunis a aussi annoncé un renforcement de la surveillance de ses frontières maritimes, tandis qu'un "système d'obstacles", constitué notamment de tranchées, est en cours d'achèvement sur près de la moitié des 500 km de frontière commune.
Parallèlement, les mesures de sécurité ont été renforcées après le 24 novembre à l'aéroport international de Tunis-Carthage, où seuls les passagers sont autorisés à pénétrer.
Une conférence internationale sur la Libye est prévue le 13 décembre à Rome afin de faire pression sur les clans rivaux, dans l'incapacité de s'entendre sur la formation d'un gouvernement d'union en dépit de la médiation onusienne.
Avec AFP