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L'auteur de l'attentat de Nice "semblait" s'être "radicalisé très rapidement", selon les autorités françaises


Des policiers français en cagoule emportent des documents lors d’une perquisition au domicile de Mohamed Lahouaiej Bouhlel, l’auteur présumé de l’attaque de Nice, dans sud de la France, 16 juillet 2016. (AP Photo / Luca Bruno)
Des policiers français en cagoule emportent des documents lors d’une perquisition au domicile de Mohamed Lahouaiej Bouhlel, l’auteur présumé de l’attaque de Nice, dans sud de la France, 16 juillet 2016. (AP Photo / Luca Bruno)

Le ministre français de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a déclaré samedi que l'auteur de l'attentat de Nice, revendiqué par le groupe Etat islamique, "semblait" s'être "radicalisé très rapidement" et a évoqué "un attentat d'un type nouveau" qui "montre l'extrême difficulté de la lutte antiterroriste".

Le Tunisien Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, qui a provoqué la mort de 84 personnes au volant de son camion jeudi soir, "n'était pas connu des services de renseignement car il ne s'était pas distingué, au cours des années passées, soit par des condamnations soit par son activité, par une adhésion à l'idéologie islamiste radicale".

"Il semble qu'il se soit radicalisé très rapidement. En tout cas, ce sont les premiers éléments qui apparaissent à travers les témoignages de son entourage", a ajouté le ministre.

Bernard Cazeneuve a constaté que, désormais, "des individus sensibles au message de Daech (le groupe Etat islamique) s'engagent dans des actions extrêmement violentes sans nécessairement avoir participé aux combats, sans nécessairement avoir été entraînés".

Le mode opératoire est également nouveau, a-t-l souligné : "il n'y a eu l'utilisation ni d'armes lourdes ni d'explosifs et, par conséquent, le traumatisme occasionné par la manière dont ce crime extrêmement violent a été commis choque profondément les Français. Et, en même temps, nous montre l'extrême difficulté de la lutte antiterroriste", a-t-il poursuivi.

Le groupe jihadiste Etat islamique (EI) a revendiqué samedi l'attentat qui a fait 84 morts, dont dix enfants, le 14 juillet, jour de fête nationale, dans la capitale de la Côte d'azur.

Le tueur "est un soldat de l'Etat islamique" qui a agi "en réponse aux appels lancés pour prendre pour cible les ressortissants des pays de la coalition qui combat l'EI", a affirmé samedi l'agence de presse Amaq liée au groupe jihadiste, qui avait déjà revendiqué les attentats parisiens du 13 novembre, les plus meurtriers jamais commis en France avec 130 morts.

Avec AFP

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