Les Nations Unies (ONU) ont lancé un plan stratégique sur 2 ans pour répondre aux besoins de 250.000 personnes à Djibouti et les aider à se remettre de plusieurs années de sécheresse récurrente. L'ONU réclame 74 millions de dollars à ses partenaires pour 2014, afin de sortir le pays de son cycle de crises.
Djibouti, minuscule port-Etat, est facilement négligé par les média internationaux. Et ce alors que près d'un quart de sa population est gravement touchée par plus de 4 années de sécheresse consécutive.
Lors d’une visite à Genève, le coordonnateur résident de l’ONU à Djibouti, Robert Watkins, a appelé les donateurs internationaux à appuyer le plan visant à aider le pays à sortir de cette crise.
Les taux de malnutrition ont augmenté à 18 %, a-t-il fait valoir, soit au-dessus du seuil d'urgence de 15 %. Dans certaines régions, la malnutrition atteint jusqu’à 26 % de la population, et le taux de malnutrition chronique se chiffre à 30 %. En outre, 60 % de la population rurale souffre du paludisme et de maladies diarrhéiques.
« Il s’agit encore d’une population nomade très traditionnelle et le bétail a été considérablement affecté par la sécheresse, les stocks continuant à diminuer », a poursuivi M. Watkins. Le déficit s’accumule depuis 4 ans, et « s’est également traduit par un exode immense des personnes vivant dans les zones rurales vers la capitale. La population a presque triplé à Djibouti et aujourd’hui, 85 % de la population vit dans la capitale ».
Les infrastructures de la ville sont littéralement submergées par cette marée humaine, qui s’accompagne d’un autre mouvement de population : de nombreux éthiopiens transitent par Djibouti dans l’espoir d’atteindre le Yémen, Aden leur servant de portail pour accéder à d'autres pays du Moyen-Orient.
En 2013, quelques 100.000 migrants sont arrivés à Djibouti. Toujours selon M. Watkins, un grand nombre sont dans un état désespéré et ont besoin de soins de santé, alors que les ressources médicales du pays sont limitées.
Certes, le taux de croissance de l'économie de Djibouti s’est chiffré à 5 % l'an dernier, mais la majorité de la population n’en a pas bénéficié. Ces ressources proviennent essentiellement des sommes versées par les Etats-Unis et la France – deux pays qui ont des bases militaires à Djibouti. Et puis, de gros investissements ont été faits pour élargir le port de Djibouti et financer la construction d'un chemin de fer vers l'Ethiopie.
Pour M. Watkins, l’important dans le plan stratégique onusien, c’est qu’il va au-delà des projets humanitaires et comprend des projets de développement. L'objectif étant de s'attaquer aux causes profondes du malaise social à Djibouti, pour que la population soit mieux équipée pour affronter la sècheresse.
« Le plus gros problème auquel est confronté Djibouti aujourd'hui est le manque d'eau. Les gens dépendent de l'eau pour leurs moyens de subsistance, essentiellement pour leur bétail », a expliqué M. Watkins. D’où les efforts du PNUD pour renforcer les ressources en eau.
Près de la moitié de la population de Djibouti est au chômage et l'ONU va tenter de reconstituer le cheptel, qui a été perdu. Il s’agira également d’aider la main-d’œuvre à se diversifier.
Djibouti, minuscule port-Etat, est facilement négligé par les média internationaux. Et ce alors que près d'un quart de sa population est gravement touchée par plus de 4 années de sécheresse consécutive.
Lors d’une visite à Genève, le coordonnateur résident de l’ONU à Djibouti, Robert Watkins, a appelé les donateurs internationaux à appuyer le plan visant à aider le pays à sortir de cette crise.
Les taux de malnutrition ont augmenté à 18 %, a-t-il fait valoir, soit au-dessus du seuil d'urgence de 15 %. Dans certaines régions, la malnutrition atteint jusqu’à 26 % de la population, et le taux de malnutrition chronique se chiffre à 30 %. En outre, 60 % de la population rurale souffre du paludisme et de maladies diarrhéiques.
« Il s’agit encore d’une population nomade très traditionnelle et le bétail a été considérablement affecté par la sécheresse, les stocks continuant à diminuer », a poursuivi M. Watkins. Le déficit s’accumule depuis 4 ans, et « s’est également traduit par un exode immense des personnes vivant dans les zones rurales vers la capitale. La population a presque triplé à Djibouti et aujourd’hui, 85 % de la population vit dans la capitale ».
Les infrastructures de la ville sont littéralement submergées par cette marée humaine, qui s’accompagne d’un autre mouvement de population : de nombreux éthiopiens transitent par Djibouti dans l’espoir d’atteindre le Yémen, Aden leur servant de portail pour accéder à d'autres pays du Moyen-Orient.
En 2013, quelques 100.000 migrants sont arrivés à Djibouti. Toujours selon M. Watkins, un grand nombre sont dans un état désespéré et ont besoin de soins de santé, alors que les ressources médicales du pays sont limitées.
Certes, le taux de croissance de l'économie de Djibouti s’est chiffré à 5 % l'an dernier, mais la majorité de la population n’en a pas bénéficié. Ces ressources proviennent essentiellement des sommes versées par les Etats-Unis et la France – deux pays qui ont des bases militaires à Djibouti. Et puis, de gros investissements ont été faits pour élargir le port de Djibouti et financer la construction d'un chemin de fer vers l'Ethiopie.
Pour M. Watkins, l’important dans le plan stratégique onusien, c’est qu’il va au-delà des projets humanitaires et comprend des projets de développement. L'objectif étant de s'attaquer aux causes profondes du malaise social à Djibouti, pour que la population soit mieux équipée pour affronter la sècheresse.
« Le plus gros problème auquel est confronté Djibouti aujourd'hui est le manque d'eau. Les gens dépendent de l'eau pour leurs moyens de subsistance, essentiellement pour leur bétail », a expliqué M. Watkins. D’où les efforts du PNUD pour renforcer les ressources en eau.
Près de la moitié de la population de Djibouti est au chômage et l'ONU va tenter de reconstituer le cheptel, qui a été perdu. Il s’agira également d’aider la main-d’œuvre à se diversifier.