Le Représentant spécial du Secrétaire général et chef du Bureau régional des Nations Unies pour l'Afrique centrale (UNOCA a salué la décision de Libreville de réactiver le Conseil national de la démocratie (CND) et de réhabiliter l'Union nationale (UN), le parti de l’opposant André Mba Obame, dissous depuis 2011.
« Le Gabon fait partie des pays de la sous-région qui vont organiser les élections présidentielles en 2016 », a dit Abdoulaye Bathily, qui est cité par le Centre d’Actualités de l’ONU. « Il est nécessaire d'œuvrer de manière concertée pour que celles-ci se déroulent dans de bonnes conditions, c'est-à-dire sans violences ».
M. Bathily s’est dit prêt à travailler avec tous les acteurs socio-politiques gabonais pour renforcer le climat d'apaisement et favoriser le dialogue entre l'opposition et le gouvernement.
Ce dialogue a reçu un coup de pouce mercredi lors de la rencontre entre le président Ali Bongo Ondimba et les dirigeants des partis politiques de la majorité et de l’opposition. Pour Dieudonné Minlama, président de l’Observatoire national de la démocratie du Gabon, les mesures annoncées par le gouvernement gabonais étaient nécessaires en prélude à tout dialogue.
Néanmoins, M. Mba Obame vit actuellement en exil à Niamey au Niger. Il n’est pas apparu en public depuis plusieurs mois, en raison des problèmes de santé.
Par ailleurs, le Front uni de l’opposition, rassemblement formé sous l’égide de l’ancien président de la Commission de l'Union africaine, le Gabonais Jean Ping, n’avait pas été convié à la rencontre avec le président.
« En réalité, le Front uni de l’opposition ne faisait pas partie de la rencontre d’hier », a souligné M. Minlama, en exprimant l’opinion que les entretiens entre M. Bongo Ondimba et l’opposition étaient en conséquence « un peu restrictifs ». La prochaine rencontre sera peut-être plus élargie, a-t-il ajouté.