Une nouvelle approche adoptée par des chercheurs britanniques, qui ont choisi de faire littéralement du « mâle » pour lutter contre le paludisme, suscite un vif intérêt. Car en dépit des millions de dollars, et des décennies consacrés à la mise au point soit d'un remède, soit d'un vaccin contre la malaria, la maladie tue toujours chaque année des centaines de milliers de personnes à travers le monde. D’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), il s’agit en majorité d’enfants de moins de cinq ans nés en Afrique subsaharienne.
Dans un communiqué, l'équipe de l'Imperial College de Londres, en Grande Bretagne, a donc annoncé qu’après six ans d'efforts, des premiers tests menés en laboratoire avaient permis de créer une nouvelle souche de moustique OGM, totalement fertile mais produisant à 95% des larves mâles.
Les scientifiques ont procédé à des essais, plaçant dans des cages 50 anophèles mâles OGM et 50 femelles sauvages. Résultat : dans quatre cages sur cinq, la population de moustiques a entièrement disparu en six générations seulement, faute de femelles pour perpétuer la lignée. Et ce sans qu’on ait versé d’une seule goutte d’insecticide.
Or, ce sont les moustiques femelles qui propagent le paludisme. Et il existe de multiples raisons de les éradiquer, fait valoir Peter Hotez de l’Ecole nationale de mèdecine tropicale à l’université Baylor College of Medicine.
« Les moustiques sont qualifiés d’animaux les plus virulents au monde. Les infections qu’ils transmettent tuent plus de gens qu’aucune autre maladie », rappelle le Dr Hotez. D’autant qu’ils développent relativement rapidement des résistances aux insecticides.
Ce qui explique l’enthousiasme dont font preuve les chercheurs de l'Imperial College de Londres, dont Nikolai Windbichler. « On a identifié, pour ainsi dire, la talon d’Achilles des moustiques », dit-il. Il s’agirait des 400 copies d'un gène particulier sur le chromosome X - soit le chromosome qui fait qu’un moustique nait femelle.
En introduisant dans le génome du moustique une enzyme gloutonne qui découpe l'ADN du chromosome X durant la production des spermatozoïdes, on aboutit à la production presque exclusive de moustiques mâles. Et comme ces derniers produisent surtout d’autres mâles, éventuellement, la population cesse de se reproduire. Voilà, adieu les moustiques.
Ces derniers sont coriaces, souligne le Dr Hotez, mais cette nouvelle approche pourrait aider à mitiger le fléau.
Ces travaux ont été publiés dans Nature Communication
Dans un communiqué, l'équipe de l'Imperial College de Londres, en Grande Bretagne, a donc annoncé qu’après six ans d'efforts, des premiers tests menés en laboratoire avaient permis de créer une nouvelle souche de moustique OGM, totalement fertile mais produisant à 95% des larves mâles.
Les scientifiques ont procédé à des essais, plaçant dans des cages 50 anophèles mâles OGM et 50 femelles sauvages. Résultat : dans quatre cages sur cinq, la population de moustiques a entièrement disparu en six générations seulement, faute de femelles pour perpétuer la lignée. Et ce sans qu’on ait versé d’une seule goutte d’insecticide.
Or, ce sont les moustiques femelles qui propagent le paludisme. Et il existe de multiples raisons de les éradiquer, fait valoir Peter Hotez de l’Ecole nationale de mèdecine tropicale à l’université Baylor College of Medicine.
« Les moustiques sont qualifiés d’animaux les plus virulents au monde. Les infections qu’ils transmettent tuent plus de gens qu’aucune autre maladie », rappelle le Dr Hotez. D’autant qu’ils développent relativement rapidement des résistances aux insecticides.
Ce qui explique l’enthousiasme dont font preuve les chercheurs de l'Imperial College de Londres, dont Nikolai Windbichler. « On a identifié, pour ainsi dire, la talon d’Achilles des moustiques », dit-il. Il s’agirait des 400 copies d'un gène particulier sur le chromosome X - soit le chromosome qui fait qu’un moustique nait femelle.
En introduisant dans le génome du moustique une enzyme gloutonne qui découpe l'ADN du chromosome X durant la production des spermatozoïdes, on aboutit à la production presque exclusive de moustiques mâles. Et comme ces derniers produisent surtout d’autres mâles, éventuellement, la population cesse de se reproduire. Voilà, adieu les moustiques.
Ces derniers sont coriaces, souligne le Dr Hotez, mais cette nouvelle approche pourrait aider à mitiger le fléau.
Ces travaux ont été publiés dans Nature Communication