Ces élections, initialement prévues en novembre, doivent permettre de mettre fin à la crise que traverse le pays depuis l'éviction en août 2015 par le président Vaz de son Premier ministre, Domingos Simoes Pereira, chef du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC, au pouvoir), auquel M. Vaz appartient également.
Les délégués des quatre principaux partis et une dizaine de plus petites formations, sur la cinquantaine que compte l'échiquier politique bissau-guinéen, ont déposé leurs dossiers à la Cour suprême.
Les rues de la capitale de cette ancienne colonie portugaise étaient bondées de militants habillés aux couleurs de leur partis, juchés sur des chars soigneusement décorés, a constaté le correspondant de l'AFP.
Les partis avaient jusqu'à minuit jeudi soir pour déposer leurs listes devant la Cour suprême, qui dispose de 14 jours pour valider les listes, en vérifiant notamment que chaque candidat s'est bien acquitté de ses impôts ces dernières années.
La campagne électorale se déroulera alors du 16 février au 8 mars, selon un calendrier de la Commission Électorale Nationale (CNE).
La CNE a par ailleurs reçu jeudi 440 urnes, 3.100 isoloirs et de l'encre indélébile, fournis par le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud).
"Avec ce lot de matériels, la CNE est prête pour les législatives. Il reste à peine le matériel sensible, notamment les bulletins de vote, qui seront livrés par d'autres partenaires, notamment le Portugal", a déclaré le représentant adjoint du Pnud en Guinée Bissau, Gabriel Dhava.
"Ce matériel va nous permettre de colmater des brèches afin de garantir un succès pour les législatives", a commenté le président de la CNE, Pedro Sambù.
Avec AFP