M. Macron, qui a atterri à 19H30 (18H30 GMT) dans la capitale gabonaise, a pris immédiatement la direction de la présidence pour un dîner avec son homologue Ali Bongo Ondimba, a constaté une journaliste de l'AFP.
Le dirigeant français participera jeudi à un sommet sur la préservation des forêts du bassin du Congo, co-organisé par la France et le Gabon, en présence d'une dizaine de chefs d'Etat et de gouvernement de la région. Emmanuel Macron effectue son dix-huitième déplacement en Afrique depuis le début de son premier quinquennat en 2017. Il s'agit de la première visite d'un président français au Gabon depuis celle de Nicolas Sarkozy (2007-2012) en 2010.
Le chef de l'Etat français se rendra ensuite en Angola, au Congo et en République démocratique du Congo jusqu'à samedi soir, avant un retour dimanche matin à Paris. Il entame cette tournée en Afrique centrale deux jours après avoir exposé depuis Paris sa stratégie africaine pour les quatre ans à venir, sur fond de montée du ressentiment contre la France dans son ancien "pré carré" africain.
M. Macron a prôné lundi "l'humilité", fait état d'une réduction prochaine de la présence militaire française en Afrique et appelé de ses vœux un nouveau partenariat "équilibré" et "responsable" avec les pays du continent. A la présidence gabonaise, il remettra mercredi soir à Ali Bongo une copie d'un fonds ethnomusicologique de 900 séquences sonores, enregistrées au Gabon entre 1954 soit avant l'indépendance et 1970.
Cette collection - dont les originaux sont conservés au musée des Arts et Traditions du Gabon - illustre tous les pans de la tradition orale et musicale gabonaise, des chants et contes aux cérémonies cultuelles. Elle est issue des travaux de l'auteur-compositeur français Herbert Pepper, qui a composé l'hymne du Sénégal, et de l'ethnomusicologue Pierre Sallée.