Emmanuel Macron sera à Washington du 23 au 25 avril et sera reçu le 24 à la Maison Blanche par le président Donald Trump, pour qui ce sera la première visite d'Etat de son mandat. Une cérémonie officielle et un dîner sont au programme.
Pour son dernier jour, le chef de l'Etat français s'adressera donc aux parlementaires du Congrès américain, représentants et sénateurs, réunis pour l'occasion dans une session conjointe, un rare honneur réservé aux amis et alliés des Etats-Unis. Tous les présidents de la Ve République, à l'exception de François Hollande, s'étaient rendus au Congrès lors de leurs visites à Washington, vantant sans exception la longue amitié franco-américaine, depuis la guerre d'indépendance.
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"La France est non seulement notre plus ancien allié, mais l'un de nos plus proches", a déclaré Paul Ryan, le "Speaker" de la Chambre, dans un communiqué soulignant que le marquis de Lafayette avait été le premier dignitaire étranger, en 1824, à s'exprimer devant les parlementaires américains.
"Il s'agit d'une occasion spéciale pour approfondir la relation historique entre nos pays et réaffirmer notre engagement à vaincre le terrorisme dans nos pays et dans le monde. J'ai hâte d'accueillir le président Macron au Capitole des Etats-Unis lors d'une session conjointe du Congrès le 25 avril", a ajouté Paul Ryan.
Les dirigeants américain et français entretiennent de bonnes relations malgré des différends nombreux, notamment sur le climat. Donald Trump avait décidé fin janvier d'inviter son homologue, après avoir été reçu en grande pompe les 13 et 14 juillet 2017 à Paris, où il avait notamment été invité à dîner à la tour Eiffel et assisté au défilé militaire de la fête nationale.
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Le milliardaire, saisi par le défilé du 14 juillet sur les Champs Elysées, a même décidé d'organiser un défilé militaire le 11 novembre prochain à Washington sur le modèle français, bien qu'il n'ait pu obtenir la participation de chars, qui seraient trop lourds pour la chaussée de la capitale fédérale.
Ce discours au Congrès n'était pas dans le programme initial de la visite.
Reste à savoir dans quelle langue s'exprimera Emmanuel Macron.
Ses prédécesseurs l'avaient fait en français, à l'exception de Valéry Giscard d'Estaing, en mai 1976, qui avait lu son discours en anglais, qualifié par le Washington Post à l'époque de "compréhensible malgré l'accent".
A moins que le dirigeant français ne parle dans les deux langues, comme lors de son discours à Davos, en Suisse, en janvier.
Avec AFP