La loi malgache punit actuellement de deux à cinq ans d'emprisonnement toute diffamation via internet des agents et fonctionnaires de l'Etat.
Dans sa version initiale, le nouveau projet de loi supprimait ces peines, mais les sénateurs ont finalement décidé de les réintroduire, au grand dam des journalistes.
"Nous revendiquons le maintien (...) de l'abrogation de l'article 20 de la loi sur la cybercriminalité", a indiqué le journaliste Lalatiana Rakotondrazafy, au cours de la manifestation.
"Tous les citoyens sont menacés par cette loi", estime pour sa part Lova Rabary, rédactrice en chef du quotidien L'Express de Madagascar, interrogée par l'AFP.
"Il suffit de publier (sur internet) quelque chose qui ne plaît pas aux autorités pour qu'on soit traîné devant la justice pour diffamation", explique t-elle.
Le projet de loi doit maintenant être examiné par les députés, avant d'être voté.
Avec AFP