"Ils essayent de monter de toutes pièces une crise afin de justifier l'escalade politique et une intervention militaire au Venezuela pour entraîner une guerre en Amérique du Sud", a indiqué le dirigeant socialiste, cité en anglais par ABC, à la suite d'un entretien réalisé en espagnol.
A propos de la réunion du Groupe de Lima à Bogota lundi, où se trouvaient le vice-président américain Mike Pence et l'opposant vénézuélien Juan Guaido, qui s'est autoproclamé président par intérim, M. Maduro a dénoncé une initiative faisant "partie de cette politique qui tente d'établir un gouvernement parallèle au Venezuela".
Le Groupe de Lima, composé de pays hostiles au président Nicolas Maduro, a appelé au cours de cette rencontre à une transition démocratique au Venezuela. Il a dénoncé la "grave situation humanitaire", tout en écartant l'usage de la force envisagé par Washington, allié de l'opposant Juan Guaido.
Dans cette entrevue, M. Maduro a aussi qualifié l'administration Trump de "gouvernement extrémiste du Ku Klux Klan", estimant que les Etats-Unis voulaient "le pétrole du Venezuela", et étaient "prêts à aller en guerre pour ce pétrole".
Interrogé sur la possibilité d'autoriser l'opposant Guaido à revenir au Venezuela, Nicolas Maduro a indiqué que ce dernier devait "respecter les lois".
"Il peut partir et revenir et il aura affaire à la justice parce que la justice lui a interdit de quitter le pays."
Plus tôt dans la journée lundi, Mike Pence avait assuré Juan Guaido, reconnu président par intérim par une cinquantaine de pays, du soutien "à 100%" des Etats-Unis, ajoutant que la Maison Blanche n'écartait aucune option contre Nicolas Maduro, dont les adversaires jugent la réélection frauduleuse.