Les autorités maliennes, la population et les parents des soldats tombés sont entre prières et condamnations de cette attaque, la plus meurtrière de ces 5 dernières années.
Attaquées le 30 septembre dernier, c'est seulement le 3 octobre que les forces armées maliennes Fama ont pu récupérer le camp fort 11 de Boulkessy.
"Le bilan est de 38 morts et 16 blessés à la date du 4 octobre, et 17 parachutistes sont toujours engagés sur le Fort 11 à Boulkessy", a déclaré le colonel major Oumar Diarra, commandant du théâtre des opérations du centre. Lundi ce bilan a été revu à la hausse, après la découverte de deux nouveaux corps.
"Il y a huit blessés qui sont à l'infirmerie à Sévaré, les blessés qu'on a vu à Boulkessy vont rentrer bientôt chez eux", confie le ministre de la Défense, Ibrahim Dahirou Dembélé, présent aux côtés des soldats maliens. Il a participé au combat de libération du Fort 11 à Boulkessy.
Après la double attaque contre les camps des Fama à Mondoro et Boulkessy, les partis politiques et les associations ont condamné ces attaques.
"Le Haut conseil islamique condamne cette attaque, il observe que la répétition de telles attaques et leur grande similitude constituent des preuves que le gouvernement du Mali a obligation d'améliorer sa politique d'anticipation et de prévention afin de réduire au maximum ces réactions à posteriori", a dit Mamadou Diamoutany, secrétaire-général du Haut conseil islamique du Mali.
Le président IBK ne veut pas désespérer et souhaite le renforcement de la capacité de riposte des forces en présence, surtout de la Minusma et du G5 Sahel.
Dimanche matin, au camp Para de Djicoroni, le Premier ministre malien a participé à la cérémonie de prière en hommage aux soldats tombés à Boulkessy. Dr Boubou Cissé a prié aux côtés des parents et camarades des soldats tués.