"Et ce matin (vendredi), ils ont commencé par tirer fort. L'armée a riposté. J'ai vu les corps de trois militaires maliens, et les islamistes sont repartis avec des morts et des blessés", a précisé cet habitant sous le couvert de l'anonymat.
Selon lui, les islamistes s'étaient infiltrés "depuis mercredi soir dans la ville".
Une source militaire au sein de la Mission de l'ONU au Mali (Minusma) a fait état "de violents accrochages qui ont causé la mort de plusieurs personnes de part et d'autre".
"Le calme est revenu, mais les terroristes sont toujours dans des localités voisines de Ténenkou", a ajouté cette source.
Une attaque des combattants islamistes sur Ténenkou avaient échoué mais les assaillants avaient réussi à frapper d'autres localités de la région, tuant au moins 11 militaires maliens lors de l'assaut d'une garnison à Nampala, près de la frontière mauritanienne, et un civil près de Djoura.
L'attaque contre la garnison de Nampala le 5 janvier avait été revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), dans des déclarations à l'agence privée mauritanienne Al-Akhbar.
La région centrale du Mali se situe aux marches du nord du pays où opèrent les groupes armés.
Le nord du Mali était tombé en 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, dont Aqmi, qui en ont été chassés en grande partie par l'opération militaire "Serval", à l'initiative de la France, à laquelle a succédé en août 2014 l'opération "Barkhane", dont le rayon d'action s'étend à l'ensemble de la zone sahélo-saharienne.
Depuis juillet 2013, des troupes de plusieurs pays sont également déployées au sein de la mission de l'ONU.