"Nous sommes venues soutenir professeur Clément Dembélé, nous demandons sa libération immédiate", a déclaré à l'AFP Fanta Coulibaly, une manifestante.
Clément Dembélé, président de Plateforme contre la corruption et le chômage au Mali (PCC), a été arrêté le 9 mai "pour incitation à la violence", a indiqué un responsable au sein des services de renseignements à l'AFP.
"Il a appelé l'armée et les forces de l’ordre à se révolter contre le régime dans un audio diffusé via les réseaux sociaux", a-t-elle dit.
Les autorités n'ont jamais confirmé publiquement son arrestation.
M. Dembélé dénonce sans relâche la corruption en col blanc. Il a été candidat à l'élection présidentielle de 2018, et se veut porte-voix de la jeunesse malienne face à un pouvoir qu'il dit corrompu.
"Nous voulons savoir où se trouve Clément, pourquoi il a été arrêté et quelles sont ses conditions de détention", a demandé l'animateur vedette de la radio Renouveau FM Ras Kebé au cours de la manifestation.
Selon le coordinateur de la Plateforme, Youssouf Sanogo, M. Dembélé "a été enlevé comme un vulgaire terroriste ou un criminel par des hommes de la Sécurité d'État cagoulés".
"Ils doivent mettre Clément à la disposition de la justice s'ils n’ont rien à cacher", a renchéri Oumar Mariko, président du parti Solidarité africaine pour la démocratie et l'indépendance (Sadi) présent à la manifestation.
Le Mali était classé 130e sur 180 pays en 2019 sur l'indice de corruption dans le secteur public établi par l'organisation spécialisée Transparency International.