"A bas la loi de finances scélérate!", "A bas la loi de finances injuste!", "Forces étrangères à bas!", "Armées française, américaine et allemande, allez vous-en !", ont scandé à Niamey les manifestants, qui répondaient à l'appel d'une coalition d'organisations de la société civile.
Sur une banderole frappée des drapeaux français et américain, on pouvait lire: "Armée (ndlr: française et américaine) allez vous-en !, Army Go Away !, nos FDS (Forces de défense et de sécurité) nous suffisent".
Pour la première fois, l'opposition politique et trois centrales syndicales (sur la dizaine que compte le pays), avaient appelé leurs militants à prendre part à la manifestation.
"Nous avons le devoir historique de poursuivre la lutte jusqu'à la satisfaction de nos justes et légitimes revendications", a lancé Nouhou Arzika, un des principaux meneurs de la contestation.
Il a qualifié de "forces d'occupation" les bases militaires notamment américaines et françaises, présentes au Niger dans le cadre de la lutte contre les jihadistes, demandant leur "départ".
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Des manifestations similaires ont eu lieu dans plusieurs villes comme Zinder et Maradi (centre-sud), à Tillabéri et Tahoua (ouest) et Dosso (sud), a indiqué Ali Idrissa, un autre organisateur.
"Nous irons jusqu'au bout", a martelé Mariama Bayard, la cheffe du Front de l'opposition indépendante (FOI), dont la justice a libéré mardi sept militants arrêtés le 4 février lors d'un sit-in à Niamey contre la loi de finances 2018.
Alhassane Intinicar, le porte-parole du FOI, a toutefois écopé d'un mois de prison avec sursis et 20.000 FCFA (30 euros) d'amende.
Une autre manifestation contre la loi de finances est programmée le 11 mars.
Pour répondre à ces vagues de protestation, la coalition des partis au pouvoir prévoit une contre-manifestation le 4 mars.
"Les (nouvelles) mesures fiscales n'ont rien d'excessif" et certaines répondent à une directive de 1998 de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) déjà en vigueur dans les huit Etats membres, avait affirmé mi-janvier le ministre de l'Intérieur, Mohamed Bazoum, un proche du président Mahamadou Issoufou.
Avec AFP