"Nous allons inonder les rues d'Harare mardi. Nous voulons des élections libres, honnêtes et crédibles", a déclaré lors d'une conférence de presse le porte-parole du Mouvement pour un changement démocratique (MDC), Tendai Biti.
Le président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa a fixé au 30 juillet la tenue de prochaines élections générales, les premières depuis la chute en novembre de son prédécesseur Robert Mugabe au terme d'un règne de trente-sept ans.
Ancien proche de M. Mugabe tombé en disgrâce, M. Mnangagwa y briguera la magistrature suprême sous les couleurs de la Zanu-PF, le parti au pouvoir depuis 1980.
Habitué aux fraudes et aux violences qui ont systématiquement entaché les scrutins de l'ère-Mugabe, le MDC s'inquiète du bon déroulement de ceux du 30 juillet, malgré les promesses du nouveau régime.
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Il exige des garanties sur l'indépendance de la Commission électorale (ZEC), notamment vis-à-vis de l'armée, un audit indépendant sur la liste des électeurs, ainsi qu'un égal accès de tous aux médias publics.
"Nous estimons que si ces questions ne sont pas réglées, des élections libres, honnêtes et crédibles ne seront qu'un mirage", a mis en garde vendredi M. Biti.
"A chacune de nos réunions dans les campagnes, les gens se plaignent de la présence de soldats en civil qui perturbent le processus électoral", a ajouté le porte-parole, qui a également exigé le déploiement immédiat des observateurs internationaux chargés de veiller au bon déroulement des scrutins.
M. Mnangagwa est donné largement favori de la présidentielle devant le candidat du MDC Nelson Chamisa.
Avec AFP