L'Australie refoule systématiquement les bateaux de clandestins et renvoie ceux qui parviennent à passer à travers les mailles du filet dans des camps de rétention sur l'île de Manus en Papouasie-Nouvelle-Guinée ou l'île de Nauru.
Cette politique draconienne a largement dissuadé les passeurs de chercher à gagner l'Australie, où le nombre de migrants accueillis est au plus bas depuis dix ans.
Les manifestations coïncidaient avec le 5e anniversaire de la mise en place de cette politique, puisqu'en 2013 l'Australie a signé des accords avec des nations du Pacifique et décrété que toute personne arrivée par la mer se verrait refuser la "moindre chance" de s'installer en Australie.
Des centaines de personnes ont défilé à Sydney aux cris de "libérez les réfugiés", et des banderoles disant "5 ans, c'est trop long, évacuez Manus et Nauru". D'autres rassemblements ont eu lieu à Melbourne, Adelaide, Brisbane, Canberra et Perth.
"La politique introduite en 2013 d'expulser les gens, la +forteresse Australie+ qu'ils (le gouvernement) ont mise en place, doit disparaître", a déclaré aux manifestants de Sydney l'organisateur de mouvement Ian Rintoul, responsable de la Refugee Action Coalition, une organisation qui milite pour les droits des migrants.
"Nous nous battons pour fermer les centres de détention de Manus et Nauru, et nous nous battons pour ramener ici" les migrants, a-t-il dit.
Canberra estime que sa politique a sauvé des vies en décourageant les migrants de s'engager dans des traversées périlleuses en mer. Les défenseurs des droits de l'Homme reprochent à la nation de tourner les dos à des gens vulnérables.
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Un demandeur d'asile iranien est décédé à Nauru en juin, apparemment par suicide selon M. Rintoul. Son corps a été amené en Australie la semaine dernière, sous la pression des militants des droits des migrants, mais la mère du défunt, qui est à Nauru avec un autre fils, n'a pas été autorisée à venir pour les funérailles, selon M. Rintoul.
Il s'agit de la 5e mort à Nauru en cinq ans, selon les défenseurs de droits de l'Homme, qui en comptabilisent sept à Manus sur la période.
Selon le Refugee Action Coalition, quelque 1.600 demandeurs d'asile demeurent à Nauru et Manus.
Avec AFP