Le but des manoeuvres, baptisées Flintlock, est "d'améliorer les capacités opérationnelles des militaires pour contrer le terrorisme et les organisations extrémistes violentes et leurs idéologies", a déclaré le premier secrétaire de l'ambassade des Etats-Unis au Burkina, David Young.
"Notre réponse doit être complète et rapide si nous voulons contrer cette menace à facettes multiples", a-t-il ajouté au premier jour de cet exercice prévu pour durer trois semaines et financé par les Etats-Unis.
A Kamboinsin, à 30 km au nord de Ouagadougou, la formation militaire est dirigée par un détachement des forces spéciales américaines. A Bobo Dioulasso, à 360 km à l'ouest de la capitale, elle est assurée par des forces spéciales des Pays-Bas.
"Les multiples menaces terroristes auxquelles fait face notre sous-région, mais aussi la région du lac Tchad, démontrent (...) la nécessité et l'importance d'un exercice comme Flintlock", des manoeuvres américano-africaines lancées en 2005, a ajouté l'adjoint au chef d'état-major général des armées burkinabè, le colonel Théodore Naba Palé.
Les participants, dont le nombre n'a pas été dévoilé, "mèneront des exercices tactiques de petites unités pour inclure des parcours de tir, des mouvements motorisés ou à pied, des exercices de reconnaissance et de combat rapproché", a indiqué l'Etat-major général des armées.
Le Burkina est entré depuis avril 2015 dans un cycle d'enlèvements et d'attaques islamistes, surtout dans le nord frontalier du Mali et du Niger. Entre octobre et décembre dernier, il a perdu 15 soldats lors d'assauts de détachements ou postes militaires.
Le Burkina Faso participe depuis 10 ans aux manoeuvres Flintlock mais c'est la deuxième fois, après 2010, qu'il accueille cet exercice qui se tient également dans six autres pays (Tchad, Cameroun, Niger, Mauritanie, Maroc et Tunisie).
Avec AFP