Lancé le 26 mars, le processus de retrait des cartes d’électeurs est toujours timide dans la capitale, N’Djamena, alors que les candidats en lice continuent leur campagne. Les agents distributeurs déplorent le manque d’intérêt que la population accorde à cette élection.
"On ne sait pas si dans les jours à venir, il y aura de l'engouement mais pour le moment, les gens ne se bousculent pas. On a dû appeler certains électeurs au téléphone pour qu’ils viennent chercher leurs cartes mais ils disent que ça ne les intéresse pas. Apparemment la population n’est pas contente de ce qui se passe", a déploré un agent distributeur.
En plus du manque d'enthousiasme des électeurs, il y a aussi - dans certains endroits - un dysfonctionnement dans le processus de distribution des cartes. C'est le cas, par exemple, au bureau de vote situé dans le carré 19 à Chagoua, commune du 7e arrondissement municipal.
"Les gens viennent retirer leurs cartes. La seule difficulté que nous rencontrons, c’est par rapport au mélange des cartes. Quelques fois les noms se mélangent", admet un agent distributeur.
Certains électeurs qui tiennent à exercer leur droit civique le moment opportun cherchent désespérément leurs cartes. Ils dénoncent ce dysfonctionnement.
"On est recensé à Amtoukoui 2 et on a fouillé dans tous les trois points du recensement mais on ne trouve pas nos cartes. Nous avons nos récépissés avec nos photos, mais les cartes ne sont pas imprimées", vocifère un électeur très en colère.
Un autre électeur soutient qu’il a pu retirer sa carte mais avec beaucoup de difficulté. "Dans certains cas, il y a la photo de la personne sur la carte mais il n’y a pas de nom et prénom", déplore-t-il.
Un chef de carré qui requiert l’anonymat, affirme que lui, et deux autres chefs de carré de la commune du 7e arrondissement n’ont pas encore eu les cartes pour distribuer aux électeurs alors que la présidentielle est prévue pour le 11 avril.
Contacté par VOA Afrique à travers son service de communication, le président de la Céni Kodi Mahamat Bam informe que les cartes sont imprimées à l’extérieur et qu’elles doivent arriver par vagues à cause du tonnage. Il soutient toutefois que tout le monde sera servi avant la date du scrutin.