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Marine Le Pen relaxée après ses propos sur les prières de rue


Marine Le Pen, présidente du Front national, Hénin-Beaumont, 13 décembre 2015
Marine Le Pen, présidente du Front national, Hénin-Beaumont, 13 décembre 2015

Le tribunal correctionnel de Lyon la jugeait pour avoir comparé en 2010 les prières de rue musulmanes à l'Occupation.

Le procureur de la République avait requis le 20 octobre dernier la relaxe de la présidente du Front national, considérant que l'infraction n'était pas suffisamment caractérisée.

"Les propos ne visent pas l'ensemble de la communauté musulmane", avait déclaré le représentant du parquet, rappelant qu'il n'était pas à l'origine des poursuites.

Le magistrat avait reconnu que les propos prononcés par Marine Le Pen pouvaient être "choquants", mais estimé dans le même temps qu'ils "faisaient partie de la liberté d'expression".

La présidente du Front national, poursuivie par quatre associations, dont la Licra, pour "provocation à la discrimination, à la violence ou à la haine envers un groupe de personnes en raison de leur appartenance à une religion", encourait un an de prison et 45.000 euros d'amende.

Elle était absente mardi à l'audience.

"Cinq ans de calomnies, une relaxe... Et maintenant combien de diffamateurs présenteront des excuses ?", a-t-elle réagi sur son compte Twitter.

Son avocat, Me David Dassa-le-Deist, a salué "une décision au cordeau sur le plan des principes juridiques" et dénoncé "une cohorte d'associations qui entendaient manifestement se servir d'une audience pour régler des comptes politiques".

En décembre 2010, pendant une réunion publique à Lyon, Marine Le Pen, alors en campagne pour la présidence du FN, avait dénoncé dans un discours les "prières de rue".

"Je suis désolée, mais pour ceux qui aiment beaucoup parler de la Seconde Guerre mondiale, s'il s'agit de parler d'Occupation, on pourrait en parler, pour le coup, parce que ça c'est une occupation du territoire", avait-elle déclaré.

"Certes, il n’y a pas de blindés, pas de soldats, mais c’est une occupation tout de même", avait-elle ajouté.

Devant le tribunal, Marine Le Pen avait assuré en octobre qu'elle ne parlait pas de "l'Occupation avec un grand 'O'", celle de la Seconde Guerre mondiale, "mais de l'occupation avec un petit o", qu'elle réduit à l'occupation de la voie publique.

"Il n'y a pas de référence à la Seconde Guerre mondiale", avait-elle dit.

Avec Reuters

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