A l'appel d'associations marocaines, les manifestants, munis de drapeaux palestiniens ou portant des écharpes aux couleurs de la Palestine, ont défilé de la place Bab el-Had, près de la médina, vers le Parlement.
"Jérusalem, capitale de la Palestine!" proclamait une banderole, tandis que les manifestants, parmi lesquels des sympathisants islamistes ou des syndicalistes, ont scandé des slogans hostiles à M. Trump.
"Le peuple palestinien a beaucoup souffert et il continue de souffrir à cause de la colonisation barbare des Israéliens", s'est indigné Moustapha, un manifestant de 43 ans. "Nous devons plus que jamais faire entendre notre voix contre la décision de Trump qui veut priver les palestiniens de leur terre", dit cet avocat venu de Casablanca accompagné de sa fille de six ans.
Aux cris de "Trump tu es disqualifié !" les manifestants, venus de plusieurs villes proches de Rabat, se sont ensuite dirigés vers la mosquée As-Sounna dont le minaret domine le vieux Rabat.
"La Palestine restera toujours la première cause des musulmans", assure Hassan, un enseignant de 28 ans venu de la ville de Kénitra, au nord de Rabat, dans un bus mis à disposition des manifestants.
Des membres du gouvernement marocain et autres figures de la vie politique marocaine ont également participé à la marche.
Plus tôt cette semaine, le roi Mohammed VI, président du comité Al-Qods (Jérusalem), a exprimé sa "profonde préoccupation" face à la décision de M. Trump, et mis en garde contre "toute atteinte au statut juridique et historique reconnu" de Jérusalem.
La décision américaine sur Jérusalem, un geste en rupture avec des décennies de diplomatie américaine et internationale, a suscité la réprobation à travers le monde et des manifestations dans de nombreux pays.
Avec AFP