Plus de 80 personnes, dont 56 mineurs, ont été interpellées après des violences entre groupes de supporters lors d'un match de la Coupe du Maroc de football à Agadir (sud), rapportent lundi des médias locaux, une semaine après des heurts similaires à Rabat.
Les 84 suspects sont soupçonnés d'avoir "commis des violences, de possession d'armes blanches, d'ivresse sur la voie publique et d'avoir causé des dégâts matériels à des biens publics", a indiqué le site d'information Goud.
Ils ont été interpellés à la suite d'un match de la Coupe du Trône ayant opposé dimanche le Hassania d’Agadir (HUSA) au FUS de Rabat, qui s'est imposé 3 buts à 1 au Grand stade d’Agadir. Sept éléments des forces de l'ordre ont été blessés lors des bagarres, détaille le site arabophone.
A Rabat, une semaine plus tôt, un autre match de la coupe avait été émaillé de scènes de violences inédites qui ont conduit à l'arrestation de 70 supporters, dont 18 mineurs, selon le parquet.
Dix-huit prévenus (dont 8 mineurs) ont été placés en détention et sont poursuivis pour, entre autres charges, "participation à des actes de violence" et "détérioration de biens d’utilité publique", a précisé la même source.
Par ailleurs, le ministère public a décidé d'ouvrir une enquête sur 42 suspects, également en détention et accusés de lourdes charges comme "constitution de bande criminelle, sabotage d'équipements au moyen de la force, vol qualifié et tentative de viol". Enfin, une autre enquête est également en cours à l’encontre de 10 mineurs pour les mêmes chefs d'accusation.
Depuis des années, les stades marocains sont le théâtre de violences entre groupes de supporters. Ainsi, des affrontements opposent fréquemment les ultras des deux grands clubs de Casablanca, le Wydad et le Raja, y compris en dehors des stades.
Après la mort de deux supporters début 2016, les autorités avaient dissous des groupes d'ultras pour lutter contre le hooliganisme, interdisant même tout signe distinctif (slogans et banderoles) dans les stades. Les autorités ont toutefois de nouveau autorisé la présence des ultras depuis mars 2018.