Le tribunal de première instance d'Al-Hoceïma a condamné mardi deux militants à vingt ans d'emprisonnement chacun, tandis que quatre autres ont écopé de peines allant d'un à cinq ans de prison ferme, a indiqué jeudi à l'AFP Rachid Benali, l'un des avocats de la défense.
Il s'agit des peines les plus lourdes prononcées à l'encontre de militants et sympathisants du "Hirak" (mouvance) depuis la condamnation en août d'un jeune militant à 20 ans de prison ferme.
Lui aussi avait été condamné pour son implication dans l'attaque et l'incendie volontaire d'une résidence policière en mars à Imzouren, autre haut-lieu de la contestation dans le Rif.
Mardi, le leader de la contestation Nasser Zefzafi et 53 co-accusés ont comparu devant la Cour d'appel de Casablanca, qui a une nouvelle fois ajourné le procès. Les prévenus sont poursuivis pour différents motifs, parfois très graves --comme celui "d'atteinte à la sécurité de l'Etat" qui vise les meneurs.
Le mouvement social du "Hirak" est né en octobre 2016 dans le nord du royaume et a agité la région du Rif pendant plusieurs mois pour réclamer son désenclavement et davantage de développement.
Avec AFP