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Conflit du Sahara occidental : l'ONU va recevoir les délégations régionales à Berlin


Des soldats du Polisario à Bir Lahlou, dans le Sahara occidental, le 9 septembre 2016.
Des soldats du Polisario à Bir Lahlou, dans le Sahara occidental, le 9 septembre 2016.

L'envoyé spécial de l'ONU pour le Sahara occidental, Horst Koehler, a invité les chefs de la diplomatie marocaine, algérienne, mauritanienne et le responsable du Front Polisario à Berlin pour des discussions sur cette région disputée, a indiqué mardi un porte-parole de l'ONU.

"L'émissaire personnel du Secrétaire Général prévoit en janvier et février d'organiser des discussions bilatérales avec les parties et les pays voisins. Il a envoyé des invitations au ministre des affaires étrangères marocain Nasser Bourita et au secrétaire général du Front Polisario Brahim Ghali, ainsi qu'aux ministres des affaires étrangères algérien et mauritanien", a indiqué le porte-parole dans un communiqué.

Les consultations sous l'égide de l'ancien président allemand, pour lesquelles aucune date précise n'a été communiquée, auront lieu à Berlin, a précisé l'ONU.

Depuis sa nomination en août dernier, M. Koehler s'efforce de relancer les pourparlers entre le Maroc et le Front Polisario, dans ce conflit qui dure depuis des décennies.

L'annonce de ces consultations coïncide avec un regain de tensions dans la région. Le Maroc accuse notamment le Polisario, soutenu par l'Algérie, de mener des incursions dans la zone tampon situé à la frontière avec la Mauritanie. Les tensions ont été alimentées récemment par un rapport critique de l'Union européenne sur son accord de pêche avec le Maroc, estimant que"l'exploitation halieutique des eaux adjacentes au Sahara occidental (...) ne respecte pas le droit du peuple de ce territoire à l'autodétermination".

Vaste étendue désertique de 266.000 km2, avec 1.100 km de côte atlantique au nord de la Mauritanie, le Sahara occidental est le seul territoire du continent africain dont le statut post-colonial n'a pas été réglé: le Maroc en contrôle 80%, le Front Polisario 20%, séparés par un mur et une zone tampon contrôlée par les Casques bleus de l'ONU.

Le Front Polisario réclame un référendum d'autodétermination pouvant conduire à l'indépendance, mais le Maroc rejette toute autre solution que l'autonomie sous sa souveraineté.

Avec AFP

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