"Le juge a décidé de remettre les filles à leurs parents. Elles n'ont pas été sanctionnées sur la base de l'article 489 (qui criminalise l'homosexualité)", a indiqué à l'AFP l'un des trois avocats de la défense, Me Rachid Al Ghorfi.
Les deux adolescentes avaient été arrêtées le 28 octobre, sur dénonciation de l'une des deux familles, après avoir été surprises sur le toit d'une maison en train de s'embrasser et de s'enlacer. Détenues pendant une semaine, elles avaient été ensuite remises en liberté provisoire.
Elles étaient poursuivies en vertu de l'article 489 du code pénal qui criminalise "les actes licencieux ou contre-nature avec un individu du même sexe".
Une vingtaine d'associations et de collectifs, dont l'Association marocaine des droits de l'Homme (AMDH), avaient condamné leur arrestation, ainsi que "les mauvaises conditions (de détention) et les mauvais traitements durant toutes les étapes de l'affaire".
Ces dernières années, le Maroc a connu plusieurs controverses liées aux moeurs. Les arrestations pour homosexualité y sont monnaie courante, au grand dam des associations des droits humains qui appellent à abroger l'article 489.
Avec AFP