L'accord signé le 18 mars pour endiguer la vague qui a vu arriver dans l'Union européenne plus d'un million de migrants l'an dernier, et encore 150.000 en Grèce cette année, entre en vigueur lundi. Il prévoit que pour chaque Syrien renvoyé, un autre Syrien sera réinstallé depuis la Turquie vers l'UE, dans une limite de 72.000 personnes.
L'Allemagne, qui a accueilli le plus grand nombre de migrants et réfugiés l'an dernier, plus d'un million, a déjà vu une forte baisse des arrivées à 140 par jour en moyenne actuellement à sa frontière avec l'Autriche, a déclaré le ministre de l'Intérieur Thomas de Maizière.
"Je peux dire avec toutes les précautions requises que le pic de la crise des réfugiés est derrière nous", a assuré le ministre cité par l'hebdomadaire Tagesspiegel am Sonntag, plusieurs semaines après la fermeture de leurs frontières par les pays des Balkans.
M. de Maizière a toutefois ajouté qu"'il y avait encore des questions auxquelles nous devons apporter des réponses".
"Cela concerne l'application de l'accord négocié avec la Turquie mais aussi la recherche de solutions face à de possibles routes de rechange, passant par exemple par la Libye ou l'Italie", a-t-il dit.
"Si, une fois de plus, le nombre de gens passant par ces routes augmente, nous devrons chercher des solutions semblables à celle trouvée avec la Turquie et aussi entamer des négociations avec les pays d'Afrique du Nord"', a-t-il précisé.
"Je pourrais imaginer des centres d'accueil en Afrique du Nord pour réfugiés renvoyés d'Italie et en retour un programme humanitaire d'admission pour le pays d'Afrique du Nord en question", a poursuivi le ministre allemand de l'Intérieur.
Il a toutefois averti qu'"un gros travail" restait à accomplir si l'on voulait parvenir à ce genre d'accord.
Avec AFP