Début avril, trois experts des droits de l'homme de l'ONU s'étaient vivement inquiétés de la "situation inhumaine" des migrants dans le nord de la France et avaient exhorté Paris à faire "davantage" pour leur fournir eau et abris d'urgence.
Jeudi, plusieurs cars sont partis avec à leur bord des dizaines de migrants en route pour six centres d'accueil et d'orientation (CAO) ou centre d'accueil et d'examen des situations (CAES) dans les départements français du Nord, du Pas-de-Calais et de l'Oise.
Des forces de l'ordre et des membres de l'Office de l'immigration et de l'intégration (Ofii) étaient sur place pour encadrer cette évacuation entamée tôt jeudi, a constaté l'AFP. L'opération, qui s'est déroulée dans le calme, s'est achevée à la mi-journée.
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"Il y avait environ 400 personnes migrantes, 300 dans le gymnase et une petite centaine à l'extérieur. Ces personnes sont toutes orientées vers des centres d'accueil et d'hébergement dans les Hauts-de-France, pour l'essentiel d'entre elles", a déclaré à la presse le sous-préfet de Dunkerque, Eric Etienne.
Les migrants s'entassant sur le littoral français entre les ports de Dunkerque et de Calais et désireux de rejoindre l'Angleterre, tentent régulièrement et au péril de leur vie de monter dans des camions qui prennent les car-ferries partant de Calais pour Douvres (sud-est de l'Angleterre).
"La ville, légitimement, veut reprendre son gymnase et le rendre à la population. Nous avons les places pour les héberger, elles ont été prévenues et elles étaient volontaires jusqu'à maintenant", a ajouté M. Etienne.
Selon lui, cette salle ne se justifie plus vu les températures désormais "clémentes". Couvertures, matelas, chauffage, douches, toilettes, distribution de nourriture: le site accueillait plusieurs centaines de migrants jour et nuit, essentiellement des Kurdes irakiens.
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"Aucune information n'a été délivrée auprès des exilés", a regretté Magalie de Lambert, coordinatrice d'accès aux droits à Grande-Synthe pour la Cimade, une association d'aide aux migrants, interrogée par la presse sur place.
Ce gymnase communal avait été ouvert aux migrants le 12 décembre 2017 par la mairie de Grande-Synthe, un répit dans leur quête d'Angleterre.
"Très clairement, les instructions sont: pas de camp sur le littoral. Ces camps, d'abord, font un appel d'air, se transforment en bidonville et après les gens vivent dans des conditions indignes", a ajouté M. Etienne.
Avec AFP