Vingt organisations grecques pro-réfugiés, dont la Ligue des droits de l'homme, ont également réclamé dans un communiqué commun, un sursaut de l'État grec pour assurer la sécurité de ces exilés, face à la multiplication d'accidents, de rixes et d'attaques dans les camps où ils résident.
Vendredi, une grand-mère irakienne et son petit-fils ont été tués par l'explosion de la bonbonne de gaz sur laquelle elle cuisinait dans le camp de Moria, sur l'île de Lesbos. Des résidents du camp ont réagi à ce drame en incendiant nombre d'installations.
"Tout ce qui peut aider à réduire les tensions sur les îles est bienvenu", a souligné dans une conférence de presse M. Carreira, dirigeant du bureau européen d'appui pour l'asile,l'EASO.
Il a plaidé pour une accélération de l'examen des demandes d'asile en Grèce, massivement déposées par les exilés, qui recourent à cette procédure pour tenter d'éviter le renvoi en Turquie auquel les voue en principe l'accord UE-Ankara.
La Grèce pour sa part doit poursuivre "l'effort énorme" qu'elle accomplit pour améliorer les conditions de vie des intéressés, a-t-il ajouté. "Il faut réduire le nombre de gens dans les camps".
Il a jugé que le ministre grec de la politique migratoire, Yannis Mouzalas, "a raison" de se plaindre du manque de soutien des partenaires du pays.
Seul un quart des experts promis en mars par l'UE pour la mise en oeuvre du pacte UE-Turquie, qui vise à couper la route migratoire en Égée, est déployé en Grèce. L'examen des demandes d'asile traîne du coup pendant des mois.
Pour éviter que la situation ne dérape sur les îles, où les habitants cèdent aussi à l'exaspération, sur fond de mobilisation de l'extrême-droite, la Grèce souhaiterait transférer une partie des réfugiés et migrants qui y sont parqués sur le continent.
Mais ses partenaires s'y opposent jusque-là pour éviter une reprise généralisée des passages vers l'Europe du nord.
Avec AFP