Au moment même de l'entrée en vigueur lundi soir d'un nouveau cessez-le-feu promis pour une semaine, des habitants rapportaient à l'AFP des combats, des tirs d'artillerie et des raids aériens à Khartoum.
Ces violations n'ont pas cessé depuis, même si plusieurs habitants ont dit à l'AFP avoir pu sortir, principalement pour acheter de la nourriture, des boissons, et pour voir un médecin.
Dans la capitale de plus de cinq millions d'habitants, la plupart des familles vivent terrées chez elles par peur des combats, souvent sans eau courante ni électricité et avec des réserves de nourriture et d'argent bientôt épuisées.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo ont accusé l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane.
"Ils ont lancé une séries d'attaques", et "nos forces les ont repoussés", abattant même "un avion de combat MiG", selon un de leurs communiqués. Jeudi matin, l'armée a répondu avoir "contré des attaques de blindés des milices du Soutien rapide en violation totale de la trêve".
Les médiateurs saoudien et américain, eux, se contentent de répéter depuis mercredi qu'ils ont transmis aux représentants des deux belligérants "des informations montrant qu'ils avaient violé" la trêve. Ces émissaires poursuivent leur discussions en Arabie saoudite.
Au troisième jour de l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, aucun couloir humanitaire n'a pu être sécurisé pour laisser partir les civils et acheminer l'aide, selon des responsables humanitaires.
La guerre qui a éclaté le 15 avril a fait plus de 1.800 morts, selon l'ONG ACLED, plus d'un million de déplacés et plus de 300.000 réfugiés, selon l'ONU.
En conséquence, plus de 25 des 45 millions de Soudanais ont désormais besoin d'aide humanitaire pour survivre, selon l'ONU.
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